A l’instar de Rabat, Agadir a aussi sa « Journée sans voiture »

Une « Journée sans voiture », tel est le nom choisi pour cette initiative écologique qui vise principalement à réduire les problèmes liés au trafic urbain, à travers l’utilisation de vélos, de la marche et des transports en commun, ne serait-ce que le temps d’une journée. Concept en vogue, Rabat, Marrakech, Mohammedia et d’autres villes du Maroc adoptent de plus en plus l’initiative.

Les organisateurs de cet évènement invitent les citoyens à limiter l’utilisation des véhicules à moteur, encourageant ainsi l’utilisation des moyens de transport écologiques, les incitants aussi à s’approprier l’espace urbain en vue de profiter au mieux, le temps de cette journée, de la splendeur d’une ville souvent attristée par ces véhicules polluants.

A travers ce geste écologique en faveur de l’environnement, l’objectif est de souligner l’importance de sensibiliser les citoyens quant à l’importance de la protection de l’environnement pour rendre l’espace public moins pollué, en réservant les rues aux piétons, et aux différents cyclistes sollicités pour des activités telles que la courses à vélo, a souligné Abdelah Boulmgheir, vice-président du conseil communal d’Agadir en charge de la circulation.

L’événement « journée sans voiture », se veut aussi une occasion pour encourager la prise en conscience collective en matière d’environnement et des risques de la pollution atmosphérique, en encourageant à limiter les gaz d’échappement liés à l’usage intensif des voitures, et d’améliorer la qualité et le niveau de vie, souligne-t-il.

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Par ailleurs, le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) publié en 2021, préconise l’encouragement de solutions durables et accessibles à savoir le co-voiturage, le parking-relais, ou les pistes cyclables tout en réduisant la dépendance au véhicule particulier.

Rabat, la ville des lumières, elle aussi, s’est inscrite depuis 2017 dans ce protocole, dans le but de hisser son nom, au sommet des cités à la conduite verte.

Ainsi, au fil des éditions, les axes de sensibilisations se sont diversifiés, la sixième édition organisée à cet égard en septembre 2023 par l’Association des jeunes pour le 21ème siècle a porté toute son attention en vue de sensibiliser les citoyens quant l’usage des véhicules électriques et hybrides, rappelant ainsi l’engagement du Maroc à l’échelle mondiale dans la réduction des émissions de CO2.

Avec de telles mesures, il serait désormais possible d’atténuer le coût environnemental du transport à moteur thermique au Maroc, résolument tourné vers le développement des énergies renouvelables et des moyens de transport durable.

Vers un Maroc non pollueur

De même, le Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable a indiqué sur un communiqué publié par le département du développement durable que le Maroc a gagné en 2023 une place parmi les dix premiers pays les plus performants sur le plan climatique, selon le rapport de l’indice de performance climatique de 2023, établit par des organisations non gouvernementales.

En effet, l’émission des gaz à effet de serre estimée à 90944 Gigagrammes (Gg) selon les statistiques de 2018 du Haut-Commissariat au Plan (HCP), est passée à 70 986 Gg en 2019, pour atteindre la valeur de 66 720 Gg en 2020 soit une baisse de 6,01%.

Pionnier en Afrique et dans le monde arabe, le Maroc doit cette position, à sa contribution déterminée au niveau national (NDC), considérée parmi les plus ambitieuses au niveau international grâce à son alignement avec la trajectoire d’un réchauffement climatique de moins de 1,5°C, conformément à l’Accord de Paris sur le climat ainsi qu’aux efforts déployés dans le cadre de sa stratégie énergétique pour le développement des énergies renouvelables et propres.

Par ailleurs, Les changements climatiques dus aux activités humaines provoquent des perturbations dangereuses et généralisées dans la nature affectant ainsi la vie de milliards de personnes dans le monde, et ce, en dépit des efforts déployés pour réduire les risques.

Ainsi, les populations et les écosystèmes les moins aptes à y faire face seront les plus durement touchés, affirment les scientifiques dans le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Le monde de demain sera alors confronté, selon ce rapport, à de multiples aléas inéluctables au cours des deux prochaines décennies avec un réchauffement planétaire de 1,5 °C (2,7 °F). Le dépassement, même temporaire, d’un tel niveau de réchauffement entraînera des conséquences graves supplémentaires, dont certaines seront irréversibles.

De cela, on induit que les risques pour la société augmenteront, y compris pour l’infrastructure et les établissements humains. Toutefois, il serait possible d’éviter le pire si tout le monde venait à la planification, en tablant sur « des villes qui offrent aussi des possibilités d’agir pour le climat, des bâtiments écologiques, un approvisionnement fiable en eau propre et énergie renouvelable, des modes de transport durables reliant les zones urbaines et rurales peuvent tous créer une société plus inclusive et équitable. » recommande le même rapport.

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