A l’ONU, Nizar Baraka souligne l’importance de la gestion intégrée de l’eau pour le développement durable

Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka a souligné, à New York, l’importance de la gestion intégrée des ressources en eau pour la dynamique du développement durable.

Intervenant lors d’un Dialogue interactif organisé mercredi dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l’eau, sous le thème « L’eau et le développement durable: valorisation de l’eau, liens entre l’eau, l’énergie et l’alimentation et développement économique et urbain durable », M. Baraka a indiqué que cette approche se veut un “outil clé” pour assurer le développement de l’eau de manière durable.

Il a relevé qu’au Maroc, la gestion intégrée des ressources en eau est mise en œuvre depuis 1995, avec la promulgation de la première loi 10-95 sur l’eau qui a permis la création de 10 agences de bassins hydrauliques (ABH) en tant qu’organismes responsables du développement des ressources en eau au niveau du bassin.

Le rôle dévolu aux agences de bassins dans la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau a été renforcé dans la nouvelle Loi 36-15 sur l’eau, a-t-il noté, précisant que ce texte est venu dynamiser davantage la concertation au niveau local par la création de conseils de bassin hydraulique, chargés d’examiner et de donner leur avis sur les questions relatives à la planification et à la gestion de l’eau, notamment les plans directeurs d’Aménagement intégré des ressources en eau et les plans locaux de gestion des eaux.

Lire aussi : ONU: Nizar Baraka met en avant la stratégie du Maroc en matière de gestion de l’eau

Ces documents constituent la référence du plan national de l’eau qui est en cours d’actualisation pour un horizon de 30 ans, a-t-il dit lors de cette rencontre coprésidée par la Chine et l’Union européenne.

M. Baraka, qui est également président du Réseau international des organismes de Bassins (RIOB), a, en outre, estimé que les organismes de Bassin du monde entier peuvent jouer un rôle de catalyseur dans l’eau et le développement durable auprès de tous les acteurs du secteur de l’eau au niveau des bassins et des territoires, conduisant à terme à des sociétés plus durables. Il a, à ce propos, souligné l’importance de fournir les moyens nécessaires à ces organismes et de renforcer leurs capacités pour le développement et la gestion des ressources en eau.

Le ministre a, de même, indiqué que le Maroc a démarré un “très important” programme de dessalement d’eau de mer, qui vise à développer le dessalement de l’eau pour les villes côtières, afin d’alléger la pression sur les ressources en eau conventionnelles dans un contexte de rareté et de valoriser les périmètres agricoles existants. L’objectif de ce programme est d’atteindre 1,3 milliard de m3/an d’ici 2030 pour l’approvisionnement en eau potable, l’agriculture et l’industrie, a-t-il précisé.

M. Baraka, qui conduit la délégation marocaine à la conférence onusienne sur l’eau, a jugé nécessaire de combiner autant que possible les projets de développement de l’eau avec les énergies renouvelables, « surtout lorsque le coût des énergies renouvelables devient compétitif ». Il a cité, dans ce cadre, le cas de l’usine de dessalement de Dakhla en cours de construction qui utilisera principalement l’énergie éolienne pour produire de l’eau. “Le coût de production d’un mètre cube d’eau est d’environ 0,29 dollars. L’eau dessalée sera dédiée à l’eau potable et à l’irrigation de 5000 hectares”, a-t-il relevé.

Il a également signalé que la transition énergétique au Maroc est au cœur de la politique énergétique nationale, qui est orientée vers une diversification des sources d’approvisionnement énergétique en portant la participation des énergies vertes à 52% de la puissance électrique totale installée d’ici 2030, ajoutant que la production d’énergie hydraulique en représentera 14%.

Co-organisée par le Tadjikistan et les Pays-Bas avec l’appui des Nations Unies, la conférence internationale sur l’eau est consacrée à l’examen à mi-parcours de la mise en œuvre des objectifs de la décennie d’action pour l’eau 2018-2028, qui a été proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, en décembre 2016.

Avec MAP

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