Les acquis du Maroc intercèdent en faveur de sa candidature au »Partenariat pour un gouvernement ouvert »
Les acquis du Maroc intercèdent en faveur de sa candidature au »Partenariat pour un gouvernement ouvert », a affirmé le ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration par intérim, Driss Merroun.
Intervenant lors d’une table ronde, organisée jeudi à Paris par l’OCDE dans le cadre du sommet de l’Initiative du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (07-09 décembre), M. Merroun a indiqué que la Constitution de 2011 consacre les principes de la protection des droits de l’Homme, la participation démocratique, l’accès à l’information, la liberté de la presse et d’association, la transparence, l’intégrité et la moralisation du service public.
Ces principes constituent les bases fondatrices de l’initiative pour un gouvernement ouvert, a-t-il relevé, notant que leur concrétisation a donné lieu à un chantier de réformes et de modernisation dont notamment le projet sociétal démocratique moderne, qui a précisé les diverses missions de l’Etat, et qui a pour objectifs de mettre en œuvre une politique de proximité garantissant la protection des libertés individuelles et collectives, ainsi que la préservation des droits des citoyens.
Le ministre a également cité la stratégie du gouvernement relative au développement social, s’inscrivant dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), qui place la lutte contre la pauvreté et l’exclusion au centre des priorités nationales, ainsi que le renforcement de l’éthique dans la gestion publique.
M. Merroun a évoqué en outre la redéfinition des missions de l’administration à la lumière du nouveau rôle de l’Etat moyennant l’adoption de nouveaux modes de gestion, à savoir le grand chantier de développement de la régionalisation avancée, ainsi que la réforme de la gouvernance locale sous les trois aspects : le renforcement des capacités des collectivités locales, la participation des citoyens dans la gestion des affaires publiques locales et l’amélioration des prestations de services publics au niveau local.
Parmi les autres mesures, le ministre a cité la stratégie Nationale pour la Société de l’Information et l’Economie Numérique qui vise principalement à renforcer le développement humain et le projet de Loi sur l’accès à l’information qui vise à consacrer la démocratie participative, en encourageant les citoyens à participer au contrôle de l’action de l’administration et à la prise de décision.
Il a aussi abordé le renforcement du système national d’intégrité et de transparence, par l’élaboration d’une stratégie de lutte contre la corruption, expliquant que les contributions majeures de la Constitution consistent à réviser les dispositifs institutionnels de lutte contre la corruption par le rehaussement de l’Instance centrale de prévention de la corruption à un rang constitutionnel.
Le ministre s’est, par ailleurs, arrêté sur l’organisation d’un dialogue national, très élargi, sur la société civile et ses nouveaux rôles constitutionnels, faisant observer que tous ces progrès réalisés ouvrent la voie au Maroc à les mutualiser et les partager dans le cadre de l’initiative du Partenariat pour un gouvernement ouvert.
Toutes les réformes engagées au Maroc ont été le produit d’une approche participative et inclusive, qui a associé toutes les composantes de la société marocaine, que ce soit les partis politiques, les syndicats ou la société civile, a poursuivi M. Merroun, notant que ces réformes confirment l’engagement du Royaume dans le processus du gouvernement ouvert.
M. Merroun a aussi évoqué la mise en place d’un plan d’action regroupant 19 engagements portant sur la transparence budgétaire, la participation citoyenne, la promotion et la protection de l’environnement, l’accès à l’information et l’administration électronique, l’Intégrité et la lutte contre la corruption, ainsi qu’en matière de communication sur le Gouvernement Ouvert.
A travers ce plan d’action, le Maroc ambitionne d’améliorer la dynamique de ses réformes, en fructifiant les impacts de cette initiative dans le cadre de la mutualisation avec les pays membres, a-t-il encore dit.
Cette table ronde, qui a connu la participation d’Angel Gurria, secrétaire Général de l’OCDE et des ministres des pays membres de l’initiative pour un gouvernement ouvert, avait pour objectif de renforcer le rôle de plaidoyer pour la promotion du Gouvernement Ouvert comme paradigme de gouvernance efficace.
A rappeler que M. Merroun a présenté, mercredi à Paris, les lettres officielles du Maroc pour l’adhésion au Partenariat pour un gouvernement ouvert.
L’initiative du partenariat pour un gouvernement ouvert, qui compte actuellement 70 pays, a été lancée le 20 septembre 2011 par les Etats-Unis et le Brésil en marge de la 66-ème assemblée générale des Nations unies. Elle vise à »corriger les dysfonctionnements de la démocratie représentative » en plaçant la transparence et la participation des citoyens au cœur de son fonctionnement.