Afrique du Sud : La libération conditionnelle de Jacob Zuma déclarée invalide

La Cour suprême d’appel en Afrique du Sud a déclaré, lundi, invalide la libération conditionnelle pour raisons médicales de l’ancien Président Jacob Zuma, suite à sa condamnation en 2021 pour outrage à la Justice.

M. Zuma avait écopé de 15 mois de prison par la Cour constitutionnelle après avoir refusé de comparaître devant la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’État pendant ses deux mandats (2009-2018).

Mais deux mois après son incarcération, le directeur du Département des Services correctionnels, Arthur Fraser, a annoncé que l’ancien chef d’État a obtenu une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Selon le nouveau jugement prononcé par le juge Tati Makgoka, l’ex-président n’a pas fini de purger sa peine et doit retourner en prison.

En décembre dernier, la Haute Cour de Pretoria a conclu que M. Fraser avait agi illégalement en accordant à Zuma une libération conditionnelle malgré l’avis contraire du Conseil consultatif.

L’emprisonnement de l’ancien président avait déclenché de violentes émeutes qui ont entraîné la mort de plus de 350 personnes et causé des pertes économiques évaluées à plusieurs milliards de dollars, notamment dans les provinces du KwaZulu-Natal et de Gauteng.

M. Zuma est également poursuivi pour seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de la société française Thales, alors qu’il était vice-président.

Il est accusé d’avoir empoché plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros au taux actuel), notamment de la société Thales qui était l’une des attributaires du juteux contrat d’une valeur globale d’environ 2,8 milliards d’euros.

Le géant français de la défense est également poursuivi pour corruption et blanchiment. M. Zuma, comme Thales, ont toujours nié ces accusations.

Avec MAP

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