Afrique du Sud : un tribunal rejette un recours privé de Zuma contre le Président Ramaphosa
La Haute Cour de la province de Gauteng à Johannesburg a rejeté, mercredi, un recours privé introduit par l’ex-président sud-africain Jacob Zuma contre l’actuel chef de l’État, Cyril Ramaphosa, en le déclarant « illégal et inconstitutionnel« .
Zuma avait accusé Ramaphosa d’être un « complice après coup » du procureur chargé de son procès pour corruption, Billy Downer, qui aurait prétendument violé le secret professionnel en divulguant ses dossiers médicaux confidentiels à une journaliste d’investigation.
« Les poursuites privées de M. Zuma contre M. Ramaphosa (…) sont annulées« , a souligné la Haute Cour dans son jugement, notant qu’aucun des certificats sur lesquels Zuma s’appuyait n’impliquait Ramaphosa.
Par ailleurs, le tribunal a estimé que les poursuites privées engagées par l’ex-président constituaient un « abus de procédure« .
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Cette décision intervient après un autre jugement de la Haute Cour de Pietermaritzburg (545 km de Pretoria) qui a rejeté en juin dernier le recours privé introduit par M. Zuma contre M. Downer et la journaliste d’investigation Karyn Maughan.
Dans leur décision, les juges Gregory Kruger, Jacqui Henriques et Thokozile Masipa ont déclaré que « la seule explication raisonnable que l’on peut tirer de cette poursuite est que M. Zuma cherche à discréditer Downer et à l’empêcher d’exercer ses fonctions de procureur dans le cadre du procès pénal« .
En mai dernier, l’Autorité nationale des poursuites en Afrique du Sud (NPA, Ministère public) a dénoncé les retards « déraisonnables » dans le procès pour corruption de l’ancien chef d’État.
Poursuivi pour des accusations liées à un marché d’armes conclu en 1999 avec la société française d’armement « Thales« , M. Zuma a vu son procès reporté à plusieurs reprises durant 20 ans devant la Haute Cour de Pietermaritzburg.
L’ancien président fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket concernant un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros.
Le fabricant d’armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d’un pot-de-vin de 4 millions de Rands (Plus de 240.000 dollars) à Zuma.
Avec MAP