Afrique du Sud: Zuma perd son recours pour récuser le juge chargé de son affaire de corruption

Le tribunal de Pietermaritzburg (536 km de Pretoria) a annoncé, mercredi, sa décision de rejeter un recours de l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, visant à récuser le juge chargé de son affaire de corruption, Billy Downer.

L’équipe judiciaire de M. Zuma avait introduit une demande contre M. Downer en l’accusant d’avoir violé le secret professionnel en divulguant ses dossiers médicaux confidentiels à une journaliste.

«Après avoir entendu les arguments des avocats (…), je ne suis pas convaincu que le plaignant ait réussi à établir que le maintien de M. Downer en tant que procureur dans cette affaire pourrait porter atteinte à son droit à un procès équitable», a déclaré le juge Nkosinathi Chili dans sa décision.

Il a précisé que la demande de révocation de M. Downer en tant que procureur général dans le cadre des poursuites pénales contre M. Zuma et la société française Thales est, par conséquent, rejetée.

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S’exprimant après le jugement, le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites pénales (NPA), Mthunzi Mhaga, a déclaré que la dernière action en justice de M. Zuma était une autre «tentative sans fondement de retarder le procès de manière déraisonnable».

Poursuivi pour des accusations liées à un marché d’armes conclu en 1999 avec la société française d’armement « Thales », M. Zuma a vu son procès reporté à plusieurs reprises durant 20 ans devant la Haute Cour de Pietermaritzburg.

L’affaire qui a été portée pour la dernière fois devant le tribunal en août dernier, a été ajournée pour une énième fois après que l’ex-président ait déposé une troisième demande pour récuser le procureur général chargé de ce procès.

En mai 2022, l’équipe de défense de M. Zuma a soumis un plaidoyer spécial pour récuser M. Downer en vertu de la loi sur la procédure pénale, estimant qu’il était « partial » et inhabilité pour statuer sur son cas.

L’ancien Président fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket concernant un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros.

Le fabricant d’armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d’un pot-de-vin à Zuma.

Avec MAP

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