Algérie : de Zaki Hannache à la généralisation du système répressif
On tombe à la renverse ! Et c’est l’un des derniers avatars de la répression d’un régime aux abois. Le pouvoir militaire algérien vient d’arrêter Zaki Hannache pour la simple raison qu’il exprime un droit de parler au nom des détenus d’opinion.
C’est peu dire que son arrestation signifie un abus de pouvoir mais un signe dans la descente aux enfers d’un Etat emporté dans le vertige répressif qui a culminé il y a quelques jours avec l’incarcération de Zaki Hannache, considéré comme le symbole vivant du combat pour la liberté d’expression en Algérie.
Force nous est de souligner que cette arrestation est un pas de trop dans le système de répression qui s’abat sur les citoyens d’Algérie. En témoignent les réactions massives qui, entre colère et révolte , expriment leur soutien au militant « Zaki » et dénoncent le pouvoir de Abdelmajid Tebboune , otage des militaires. Pourtant, on, se souvient encore des propos de ce dernier lorsqu’il était parvenu à la tête de l’Etat en 2019 en proclamant une « Algérie nouvelle ». Il n’aura pas fallu plus que quelques semaines pour que le peuple algérien découvre avec consternation la mascarade de ce pouvoir enfoncé de plus en plus dans la répression absolue dont l’arrestation de Zaki Hannache illustre le triste visage.
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L’Algérie est devenue une sorte de Kolyma soviétique avec les arrestations massives des militants du Hirak, les multiples et horribles procès fabriqués contre eux, les condamnations expéditives , les menaces contre des familles entières. Tout cella pour empêcher et étouffer les revendications du Hirak et mettre au pas son droit à l’expression.