Algérie: les syndicats rejettent deux projets de loi menaçant la liberté syndicale

Les syndicats algériens sont montés au créneau, pour réclamer le retrait de deux projets de loi sur l’exercice du droit syndical, la prévention des conflits sociaux et le droit de grève, qualifiés de « mortifères pour le syndicalisme en Algérie ».

Dans un communiqué relayé par les médias locaux, la Fédération des syndicats de la santé en Algérie (FNSS) considère ces projets de loi comme une « menace pour la pérennité de l’activité syndicale en Algérie, les libertés et les droits fondamentaux au travail et un net recul par rapport aux acquis des luttes syndicales ».

La fédération a décelé des « articles contraires aux conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) ratifiées par l’Algérie ».

Ainsi, la FNSS « exige purement et simplement le retrait de ces deux projets de loi et la présentation de nouvelles moutures prenant en compte les propositions de toutes les organisations syndicales ».

La Confédération algérienne des syndicats de la Fonction publique est revenue aussi à la charge pour réitérer son rejet de ces deux projets de loi du gouvernement.

La Confédération a décidé d’ »intensifier la mobilisation de la base au niveau de chaque syndicat pour faire prendre conscience du danger des deux projets de loi », et a demandé à ses troupes de se préparer à « s’engager dans un mouvement de protestation dont la forme et la date seront déterminées ultérieurement ».

Fin janvier, 31 syndicats autonomes de la fonction publique algérienne, tous secteurs confondus, ont exigé dans une déclaration commune, le retrait des deux textes élaborés par le gouvernement et adoptés par le conseil des ministres avant d’être envoyé à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour examen et vote.

« Au moment où les syndicats s’attendaient à une avancée dans la promotion des droits et des libertés ainsi le renforcement du dialogue social, ils ont été surpris par le contenu de ces deux projets qui consacrent un recul sur les acquis du monde du travail », indiquent les signataires.

Selon le même document, les deux textes sont « anticonstitutionnels et non-conformes aux conventions internationales, ratifiées par l’Algérie ».

Avec MAP

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