Aliments issus de l’élevage d’animaux: Des sources nutritionnelles « essentielles » (FAO)

Les aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres sont des « sources essentielles de nutriments » pour la population mondiale, a souligné l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), appelant, cependant, les acteurs du secteur à réduire l’impact environnemental des processus.

Face à l’ampleur de la malnutrition, la FAO incite les gouvernements à « promouvoir les bienfaits des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres, tels que la viande, les produits laitiers et les oeufs », qui fournissent des nutriments « difficiles à obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale ».

Dans un rapport publié mardi, l’organisation onusienne compile plus de 500 articles scientifiques, présentant, ainsi, l’analyse « la plus complète à ce jour » sur les bénéfices mais aussi les risques liés aux produits d’origine animale.

« Les aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres fournissent des protéines de qualité supérieure, un certain nombre d’acides gras essentiels, du fer, du calcium, du zinc, du sélénium, de la vitamine B12 qui assurent des fonctions essentielles pour la santé et le développement », selon la publication.

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« C’est particulièrement vrai à certaines périodes clés de la vie, telles que la grossesse, l’allaitement, l’enfance, l’adolescence et le grand âge », relève la FAO, notant que leur consommation peut réduire le retard de croissance et l’émaciation (ou malnutrition) chez les enfants de moins de cinq ans, lutter contre l’insuffisance pondérale à la naissance, et prévenir l’anémie chez les femmes en âge d’avoir des enfants.

Les carences en fer, en vitamine A et en zinc sont parmi « les plus répandues dans le monde ». Plus d’un enfant sur deux, âgé entre 3 et 6 ans environ, souffre d’au moins l’une d’entre elles, principalement en Asie du Sud, de l’Est, dans le Pacifique et en Afrique subsaharienne.

Toutefois, le secteur de l’élevage devra « relever un certain nombre de défis », en premier lieu environnementaux, soulignent la numéro deux de la FAO, Maria Helena Semedo, et son économiste en chef Maximo Torero Cullen.

Outre la déforestation et une utilisation non-durable de l’eau, le secteur est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine.

L’organisation rappelle aussi qu’une « consommation, même faible, de viande rouge transformée peut augmenter le risque de mortalité et de maladies chroniques, notamment de maladies cardiovasculaires et de cancer colorectal ».

Trois milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine, mais dans le même temps, une personne sur trois est en surpoids ou obèse, selon la FAO.

Avec MAP

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