Argentine: le Groupe des 20 souligne la nécessité de réformer l’OMC
Les dirigeants du Groupe des vingt (G20) ont souligné, samedi à Buenos Aires, la nécessité de réformer l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans le contexte des divisions entre ses États membres sur le protectionnisme international et de l’aggravation de la guerre commerciale entre Washington et Pékin.
Le système commercial multilatéral « ne parvient pas à atteindre ses objectifs » en termes de croissance et d’emploi, souligne la déclaration finale ayant sanctionné les travaux du sommet du G20, qui s’est déroulé vendredi et samedi dans la capitale argentine, en faisant état du soutien du groupe à la « réforme nécessaire » de l’Organisation mondiale du commerce.
Dans leur déclaration finale publiée sur le site officiel du groupe, les dirigeants du G20 ont fait référence aux « problèmes commerciaux actuels », sans pour autant dénoncer le protectionnisme international.
« Le commerce international et les investissements sont des outils importants pour la productivité, l’innovation, l’emploi et le développement, et nous reconnaissons la contribution du système commercial multilatéral à cet égard », poursuit le document.
La déclaration souligne fait également état qu’il y a possibilité de développer l’organisation et « nous soutenons par conséquent la nécessité de la réformer pour améliorer son rendement et nous examinerons les progrès lors de notre prochain sommet ».
À l’exception des États-Unis, les États membres du Groupe ont réitéré leur soutien à l’Accord de Paris sur le climat visant à réduire le réchauffement de la planète.
Alors que les pays signataires de la déclaration finale ont assuré que l’Accord de Paris « ne peut pas être annulé », Washington a indiqué dans un paragraphe séparé qu’elle rejetait cette partie du document officiel, en faisant part de son engagement en faveur de « la croissance économique, l’accès à l’énergie et la sécurité grâce à l’utilisation des technologies et des ressources énergétiques disponibles avec la protection de l’environnement ».
Ce sommet de deux jours s’est déroulé dans un climat de tension entre la Russie et les États-Unis. Le président américain, Donald Trump, ayant annulé sa rencontre prévue avec son homologue russe, Vladimir Poutine, sur fond de la récente crise entre Kiev et Moscou.
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Trois thèmes principaux figuraient à l’ordre du jour de sommet, à savoir « l’avenir du travail », « l’infrastructure pour le développement » et « l’avenir de l’alimentation durable ».
Parallèlement à ce conclave, des milliers de personnes ont participé, vendredi, à une manifestation au centre de la capitale pour dénoncer la tenue du Sommet du G20 en Argentine.
Les manifestants ont accusé les pays du groupe de provoquer des guerres et des famines, de punir les immigrants et de violer la souveraineté de l’État.
Les manifestations ont été critiquées par le gouvernement argentin qui a reçu un prêt de près de 57 milliards de dollars de la part du FMI contre la mise en oeuvre d’un programme d’austérité.
Avant le début de cette manifestation qui a pris fin devant le siège du Congrès, les organisateurs et les représentants du gouvernement avaient négocié l’itinéraire qu’ont emprunté les manifestants sur l’Avenue 9 de Julio et l’Avenue de Mayo.
La chaîne argentine Todo Noticias (TN) a diffusé des images de la saisie, à bord d’un taxi de huit cocktails Molotov et d’autres objets.
Les pays du Groupe des pays les plus développés du monde ont un poids géopolitique, économique et humain énorme, représentant 85% de l’économie mondiale et 66% de la population mondiale, ainsi que 75% du commerce international et 80% des investissements mondiaux.
Le G20 comprend l’Union européenne et 19 pays: Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Allemagne, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Russie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Corée du Sud, Turquie, Royaume-Uni et États-Unis.