Arrêt des activités de l’USAID : Quelles conséquences pour les ONG marocaines ?

L’arrêt brutal de l’aide financière et de l’aide au développement américaine dans le cadre de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) plonge les organisations non gouvernementales (ONG) marocaines dans une crise sans précédent. Cet arrêt met en péril des centaines de projets sociaux et prive des milliers de personnes dans le besoin de ressources essentielles.

Le gel de l’aide américaine au développement dans le cadre de l’USAID met en danger les projets sociaux et les moyens de subsistance dans tout le Maroc. Les programmes étaient en grande partie financés par les Etats-Unis. Sans ces fonds, de nombreux centres d’accueil risquent de fermer.

Des organisations à but non lucratif à travers le pays, des grandes villes aux régions rurales, font écho à ces sentiments. L’arrêt de l’aide touche des secteurs variés : éducation, santé, autonomisation des femmes, développement rural et soutien aux populations vulnérables. Pour beaucoup de ces ONG, l’USAID était le principal bailleur de fonds, garantissant la continuité de leurs activités.

Dans la communautaire de la ville de Fès, un centre qui offrait des cours d’alphabétisation et de formation professionnelle à des femmes en situation de précarité, a dû réduire ses activités. De nombreuses femmes, en cours de formation, ne savent pas si elles pourront la terminer, compromettant ainsi leurs chances de trouver un emploi stable.

Les populations rurales ne sont pas épargnées. Dans les montagnes de l’Atlas, un projet visant à fournir de l’eau potable à plusieurs villages est suspendu. L’accès à une eau propre et sûre est de nouveau incertain, obligeant les habitants à parcourir de longues distances pour s’approvisionner.

L’impact de l’arrêt de l’aide de l’USAID dépasse le cadre des seules ONG. De nombreuses petites entreprises sociales, créées dans le cadre de programmes de développement, risquent la faillite. Les coopératives de femmes artisanes, notamment, verront leurs commandes chuter sans le soutien des projets de microcrédit facilités par l’USAID.

Les répercussions sociales se font également sentir dans les écoles et les centres de santé. Des programmes de nutrition scolaire, des campagnes de sensibilisation à la santé et des initiatives d’autonomisation des jeunes sont suspendus, laissant des milliers de bénéficiaires sans ressources.

Face à cette situation, les ONG marocaines cherchent d’autres sources de financement, mais le temps presse. La sollicitation de fonds auprès d’autres bailleurs internationaux prend du temps, laissant les bénéficiaires livrés à eux-mêmes.

Le gouvernement, bien que conscient de la crise, n’a pas encore proposé de solution concrète pour compenser cette perte soudaine de financement. L’évaluation de la situation est en cours, mais il est difficile de remplacer un partenaire aussi important que l’USAID du jour au lendemain.

Côté américain, les raisons de cet arrêt brutal restent floues. Certaines sources évoquent des réorientations stratégiques de l’aide extérieure des États-Unis, tandis que d’autres suggèrent des tensions diplomatiques non divulguées. Les autorités américaines indiquent réévaluer leurs priorités en matière d’aide internationale.

Pour les ONG marocaines et les milliers de personnes qu’elles soutiennent, cette réponse est loin d’être suffisante. Le temps presse, et chaque jour sans financement rapproche un peu plus ces organisations de la fermeture, laissant derrière elles des communautés vulnérables sans soutien essentiel.

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