Assurance-maladie : le taux de couverture médicale atteint plus de 70 % (ANAM)
Le taux de couverture médicale de base est passé de 16% en 2005 à 70,2 % l’an dernier, soit 25,2 millions de bénéficiaires dont 11.17 millions de l’AMO et 11 millions de bénéficiaires du Régime d’assistance médicale (RAMED), indique l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM).
L’objectif est d’atteindre 100% de la population marocaine, à travers l’intégration de 11 millions de travailleurs non-salariés et 11 millions de bénéficiaires actuels du RAMED qui basculeront vers l’AMO, avant fin 2022.
Ces statistiques ont été rendues publiques par l’agence à l’occasion de la Journée internationale de la couverture-santé universelle (12 décembre)
« Depuis l’instauration de l’AMO jusqu’à aujourd’hui, une nette évolution a été enregistrée non seulement au niveau des paramètres du régime, mais aussi dans la prise en charge des malades notamment pendant la pandémie de la Covid 19« , souligne l’ANAM.
→ Lire aussi : Assurances: Hausse de 9,3% des primes émises à fin octobre (ACAPS)
De même, les outils d’encadrement et de maîtrise médicalisée des dépenses ont également connu une évolution significative puisque le nombre de médicaments remboursables au titre de l’AMO est passé de 1000 médicaments en 2006 à 4850 en 2020.
S’y ajoute l’évolution du nombre d’identifiants nationaux attribués aux professionnels de santé et aux établissements de santé (INPE) des secteurs public et privé, qui est passé 5324 en 2007 à 50 000 codes aujourd’hui.
D’après l’agence, le chantier de la Couverture médicale de base s’est poursuivi par le lancement, partiel en 2008 puis la généralisation en 2012, du Régime d’Assistance médicale (RAMED), au profit de la population défavorisée. Par la suite, l’AMO des étudiants est entrée en vigueur en 2016, mais aussi l’adoption de la Loi relative à l’AMO des travailleurs non-salariés en 2018 et la publication progressive de ses décrets d’application.
L’aboutissement des projets en lien avec la couverture médicale, relève l’agence, ne peut se concevoir en l’absence d’une approche institutionnelle et consensuelle. « La mobilisation et le dialogue sociale sont ainsi deux conditions sine qua non de réussite de la Couverture sanitaire universelle dans le Royaume« , conclut-elle.
(Avec MAP)