Attaques à Ouagadougou: le G5 exprime sa solidarité avec le Burkina Faso
Le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, a exprimé la solidarité des pays membres de cette Force conjointe avec le peuple burkinabè à la suite des attaques terroristes, perpétrées vendredi dernier, à Ouagadougou.
Le G5 Sahel, qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, est une alliance qui est en train de mettre en place une force militaire régionale pour combattre les groupes djihadistes qui sévissent dans la région.
Les attaques contre l’état-major des armées du Burkina Faso et l’ambassade de France, revendiquées par le Groupe pour le soutien de l’Islam et les musulmans (GISM), démontrent le degré international du terrorisme auquel les pays du G5 Sahel doivent faire face, a indiqué M. Sidikou, dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une entrevue, lundi à Ouagadougou, avec le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
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Le GSIM est une organisation djihadiste regroupant plusieurs groupuscules au Sahel liées à Al-Qaïda. Il est dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Dine. « Aucun pays n’est à l’abri. Le message que les terroristes veulent véhiculer est que si les frontières sont sécurisées, ils auront pour cibles les capitales », a relevé M. Sidikou, appelant les pays concernés à davantage de vigilance.
« Ce sont peut-être des jeunes Burkinabè, Maliens ou Nigériens qui sont en scène, mais derrière eux, il y a autre chose. Il y a des artificiers, des professionnels qui embrigadent les jeunes et leur apprennent à tuer et à semer au maximum le doute dans le but de séparer les populations de leurs gouvernements », a-t-il estimé.
En outre, il a plaidé pour une fusion et une grande corrélation de l’action des forces de sécurité des pays du G5 Sahel, en particulier du côté du renseignement. Au total neuf assaillants ont été tués dans les deux attaques coordonnées (quatre à l’ambassade de France, cinq à l’état-major), revendiquées par le GSIM. Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques djihadistes qui avaient déjà frappé deux fois sa capitale en 2016 et 2017.