Au Maroc, le marché de l’immobilier tire son épingle du jeu
La pandémie de la Covid-19 a paralysé tous les secteurs vitaux de l’économie nationale, notamment celui de l’immobilier qui a subi un coup dur pendant cette période de crise. Cependant, au début de l’année 2021, une petite reprise a été observée dans certains segments.
Au titre du deuxième trimestre de 2021, les prix des actifs immobiliers, notamment les actifs résidentiels, les terrains et les biens à usage professionnel, se sont dépréciés, par rapport à 2020. Selon le bulletin d’informations de Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) sur l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI), les prix des actifs immobiliers ont diminué de 2%, en glissement annuel.
Les transactions immobilières montent en flèche
La tendance commerciale de l’immobilier est en hausse. Le nombre de transactions immobilières a connu une progression de 18,8%, au cours du 2ème trimestre 2021, recouvrant une hausse de 22% pour les biens résidentiels et de 29,2% pour les terrains et une baisse de 20,7% pour les biens à usages professionnel.
Les prix du résidentiel décélèrent
Les prix du résidentiel ont connu une diminution de 5,6%, reflétant des baisses de 6,4% pour les appartements, de 2,5% pour les maisons et de 5,1% pour les villas. Il en a résulté une hausse des transactions, qui a progressé de 22%, avec des augmentations des ventes des appartements de 22,7%, des maisons de 13,3% et des villas de 15%.
Par ailleurs, les acquéreurs s’intéressent à acheter et investir dans des régions particulières. Selon le document de BAM et ANCFCC, Casablanca, Marrakech, Tanger et Rabat gardent leur attractivité, par rapport aux autres villes, enregistrant des hausses de ventes au niveau de tous les segments de l’immobilier au titre du deuxième trimestre.
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Comment expliquer cette évolution ?
La toute dernière note de Conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières a dévoilé les explications de Bank Al-Maghrib, des raisons de cette reprise qui se confirme dans le secteur. Selon ses dernières données, le volume des transactions dans le secteur immobilier a augmenté de 220,5% au titre du deuxième trimestre 2021, (+186,8% pour les actifs résidentiels, +393,9% pour les actifs fonciers et +198,5% pour les biens à usage professionnel).
Cette croissance s’explique, selon le DEPF, par l’adoption des mesures relatives à la « réduction des droits d’enregistrement suite à leur prolongation jusqu’à fin juin 2021 et de la suspension de l’application du référentiel des prix des actifs immobiliers et ce, parallèlement à une diminution globale des prix de 2% ».