Aujjar plaide pour un modèle économique approprié pour la presse électronique
Le ministre de la Justice Mohamed Aujjar a souligné, vendredi à Rabat, la nécessité de rechercher un modèle économique optimal susceptible de favoriser l’émergence et la mise à niveau de la presse électronique.
La presse en ligne compte à son actif un succès indéniable dans un temps record, mais se pose la question sur les moyens de placer le secteur au service de la société et de la vie démocratique, a-t-il souligné à l’ouverture du Forum national de la presse électronique.
Il a à ce propos indiqué que la presse électronique a ouvert de larges horizons en termes notamment de diffusion de la culture numérique et de montée en force des réseaux sociaux. Cette dynamique a également permis une augmentation vertigineuse du nombre des usagers d’internet, a-t-il ajouté, mettant l’accent au passage sur la problématique de l’encadrement juridique de la presse tout en la distinguant du blog.
Il a été en outre procédé à la mise en place d’un cadre juridique visant à mettre fin à la multitude des intervenants tout en veillant à la définition des responsabilités de chacun, a-t-il ajouté.
Les ambitions des professionnels en termes de promotion du métier et de jouissance des garanties constitutionnelles et légales ne doivent aucunement faire l’impasse sur les droits d’autrui, a relevé Aujjar.
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Le ministre a d’autre part plaidé pour l’élaboration de stratégies et de dispositions pratiques en vue de mettre l’exercice de la presse électronique en adéquation avec les règles déontologiques. L’enjeu consiste, selon lui, à mettre en application les mécanismes d’auto-régulation et les objectifs de formation et de formation continue.
Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a de son côté fait observer que l’investissement dans la presse en ligne représente un levier de progrès démocratique et de développement.
Il a mis l’accent sur l’évolution réussie de la presse électronique dans le Royaume grâce essentiellement à l’apport indéniable des professionnels, précisant que 700 sites électroniques sont déclarés aujourd’hui, alors que 300 autres sont en cours d’adaptation avec le Code de la presse et de l’édition.
Dans ce contexte, il a indiqué que toute interdiction de sites électronique doit faire l’objet d’une décision de la justice, rappelant que cette presse bénéficie des subventions publiques depuis 2015.
Sur le plan régional, le nombre de sites électroniques pour chaque province s’élève à 10 qui ont contribué à faire valoir la diversité culturelle et linguistique marocaine.