Cryptomonnaies : Le Maroc à la pointe de l’utilisation du Bitcoin

L’argent numérique est devenu le nouvel eldorado des investisseurs. Son usage dans le monde, ne cesse de croître. Apparu en 2008,  le bitcoin est devenu, au fil des ans, la  crypto-monnaie la plus célèbre dans le monde . Au Maroc aussi, cette dernière fait écho et attire de plus en plus d’adeptes malgré son interdiction.

 Près de 2,5% de la population marocaine possède actuellement de la crypto-monnaie. Un taux qui équivaut à plus de 878 mille utilisateurs, c’est d’ailleurs ce qui ressort d’une étude réalisée, en 2021, par Triple, une plate-forme de recherche sur les crypto-monnaies.

La même source indique que le royaume a enregistré un volume d’échanges de Bitcoin de près  de six millions de dollars. Un montant qui lui a permis d’occuper la 24ème position au niveau mondial et la quatrième sur le contient africain, derrière le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Kenya.

Soulignons dans ce sens que les transactions en monnaie virtuelle continuent de remporter un grand succès malgré leur interdiction formelle au Maroc par l’Office des Changes depuis 2017. Cet essor est dû  essentiellement aux particularités de la cryptomonnaie ainsi qu’à  la facilité et l’accessibilité de son mode de paiement.

En effet, l’argent numérique se différencie de l’argent traditionnelle par son fonctionnement décentralisé. Elle n’est soumise à aucune autorité pour la réguler, la contrôler ou du moins assurer ses transactions. Chose qui augmente les risques d’usage de  cette monnaie, y compris le bitcoin, considéré comme une monnaie non régulée.

→ Lire aussi: Bitcoin tombe en dessous de 20 000 $ à mesure que la vente de crypto s’accélère

Néanmoins, la donne commence dernièrement à changer. Compte tenu de l’usage croissant des cryptomonnaies au Maroc, Bitcoin inclu,  les autorités ont décidé de se pen­cher sur la mise en place d’un cadre juridique pour encadrer ces activités. Ces mesures sont pilotées par Bank Al Maghrib et  visent à réglementer l’utilisation des cryptomonnaies au Maroc et à superviser leur usage.

A cet égard, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, avait annoncé, en janvier 2022 à la Chambre des conseillers, la mise en place d’un cadre juridique pour réfléchir sur une éventuelle autorisation de ces devises.

Dans cette même dynamique, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, avait déclaré, le 23 mars 2022, que cette monnaie virtuelle «est un moyen qui peut être utile car il est très innovant et peut-être même dans l’intérêt du consommateur car il peut faire baisser les coûts. Mais tout cela dépend de quoi nous allons commencer, terminer et dans quel environnement nous allons agir». a-t-il soutenu.

Une catégorie d’investisseurs bien définie 

Badr Bellaj, directeur des nouvelles technologies chez Mchain, une entreprise spécialisée dans la technologie blockchain, souligne qu’au Maroc , les investisseurs dans les cryptomonnaies sont majoritairement des jeunes âgés entre 20 et 30 ans pratiquant généralement  le  e-commerce ou le trading ajoutant qu’en optant pour la cryptomonnaie, ses utilisateurs évitent ainsi le processus classique des transactions, jugé très long et contraignant.

Une récente enquête sur le Bitcoin est venue étayer ses propos. Elle  a été menée par Sinergia groupe en vue d’avoir une vision globale et plus claire sur le marché de la monnaie virtuelle au Maroc.

Ses résultats révèlent que la popularité du bitcoin est enregistrée chez une catégorie de la population marocaine bien définie.

En effet, l’enquête montre que ce sont les jeunes (51%), issus du milieu urbain, notamment ceux du Sud du MAROC qui appartiennent aux classes socioprofessionnelles A et B (60%) qui sont les  mieux informés de l’existence du Bitcoin.

 

 

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