Boris Johnson appelle les détracteurs de Huawei à apporter des solutions « alternatives »
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson a assuré, mardi, qu’il n’exposera pas la sécurité du Royaume-Uni au risque en autorisant le géant chinois Huawei d’accéder à ses réseaux 5G, invitant les détracteurs de la société chinoise à apporter des solutions « alternatives ».
Le Premier ministre devrait prendre une décision finale quant à l’autorisation ou non de la firme chinoise à exploiter des parties du système de télécommunications britannique, dans quelques semaines.
Intervenant lors de l’émission BBC Breakfast, le dirigeant conservateur a insisté que « le public britannique mérite d’avoir accès à la meilleure technologie possible ».
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« Nous voulons donner accès à un internet à haut débit pour tout le monde. Maintenant, si les gens s’opposent à une marque ou à une autre, ils doivent nous dire quelle est l’alternative », a-t-il affirmé, précisant qu’il ne voulait pas installer d’infrastructures qui « portent préjudice » à la sécurité nationale ou la capacité du Royaume Uni à coopérer avec ses partenaires du réseau de renseignement ‘Five Eyes' », qui rassemble le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Le chef du service des renseignements britanniques MI5, Andrew Parker, avait indiqué lundi que le gouvernement britannique peut travailler avec l’équipementier chinois dans la 5G sans compromettre ses liens avec les services de renseignement américains.
Ces propos surviennent sur fond de spéculations sur un possible feu vert donné prochainement par le Premier ministre Boris Johnson sur la participation du groupe chinois au réseau mobile 5G britannique.
Les Etats-Unis font de leur côté pression sur l’Europe, dont le Royaume-Uni, pour exclure Huawei, invoquant les liens de l’entreprise avec le gouvernement chinois et le fait que ces équipements pourraient être utilisés à des fins d’espionnage, ce que Huawei a toujours démenti.