BURKINI EN FRANCE : LE CONSEIL D’ETAT SUSPEND L’ARRETE D’INTERDICTION ET MET FIN A LA POLEMIQUE

Après des semaines de polémiques, le Conseil d’Etat prend le contre-pied du maire de Villeneuve-Loubet et suspend l’arrêté qui interdit le port du maillot de bain islamique sur la plage. Dans cette commune, porter des vêtements religieux à la plage est de nouveau autorisé. Les maires ne peuvent restreindre les libertés qu’en cas de « risques avérés » pour l’ordre public souligne le Conseil Etat.

L’arrêté était formulé comme suit : « L’accès à la baignade est interdit, du 1er juillet au 31 août, à toute personne ne disposant pas d’une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et du principe de laïcité, et respectant les règles d’hygiène et de sécurité adaptées au domaine public. »

Les restrictions que le maire apporte aux libertés « ne doivent pas se fonder sur d’autres considérations » que des « risques avérés d’atteinte à l’ordre public », explique le Conseil d’État. Cela dit, le maire de Villeneuve-Loubet n’a pas produit d’éléments objectifs qui puissent justifier que des risques de débordements existaient dans sa commune. De même, le contexte, c’est-à-dire « l’émotion » et « les inquiétudes » suscitées par les attentats de Nice, ne peut justifier à lui seul la prise d’une telle mesure d’interdiction. La scène de la plage de Nice, photographiée par un reporter anglais, où quatre policiers avaient contraint une femme à se dévêtir de son habit traditionnel, ensuite à quitter les lieux, outre une grande émotion dans le monde, a certainement donné à réfléchir aux « sages » du Conseil d’Etat français qui ont joué sur l’apaisement. Si les milieux islamiques applaudissent à cette décision tranchante, en revanche, la droite et l’extrême droite françaises la contestent vivement et aiguisent leurs armes pour la combattre en demandant une réforme de la loi.

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