Casablanca : Focus sur l’art des paroles au Festival national de Hay Mohammadi

L’art des paroles a été au centre d’une conférence, organisée mercredi à Casablanca dans le cadre de la deuxième édition du festival national de Hay Mohammadi sur le phénomène des groupes musicaux, qui se tient du 21 au 27 août.

Lors de cette rencontre, organisée sous le thème « L’art des paroles des chansons de groupes » avec la participation d’un grand nombre d’amateurs de musique, paroliers et écrivains, les intervenants ont mis l’accent sur l’exemple du grand poète marocain Feu Mohamed Batma.

Intervenant à cette occasion, Abderrahim Batma a indiqué que l’art de Feu Mohamed Batma n’était pas de simples écrits, mais il reflétait, à travers ces mots, la voix de la société dans laquelle il a grandi, soulignant que cet art se veut en réalité une expression des problèmes, des joies et des préoccupations de la société « populaire » marocaine.

Il a ajouté que les chansons de Batma, ainsi que tous les groupes musicaux de l’époque, illustrent la créativité marocaine caractérisant cette époque, devenant ainsi la source des chansons marocaines les plus populaires.

Dans ce sillage, M. Batma a évoqué des groupes musicaux tels que Tagada et Lemchaheb qui incarnent respectivement l’émergence puis l’évolution de ce style de chant lyrique, ajoutant que le groupe Mesnawa a permis le développement de ce style, avec les compositions musicales de Feu Mohamed Batma, qui sont toujours ancrées dans l’esprit des Marocains.

De son côté, Hassan Habibi, professeur de journalisme et des médias à la faculté des lettres et des sciences humaines Ain Chock (FLSH-UH2c), a souligné l’importance de cet événement culturel qui intervient après une pause due à la pandémie du Covid-19, notant qu’il constitue une occasion pour les adeptes et amateurs de ce genre musical d’entrer en contact avec l’art des « paroles », qui caractérise les chansons traditionnelles de l’époque de Mohamed Batma.

Il a noté que l’artiste marocain, Batma, n’était pas seulement un chanteur, mais aussi un poète qui a laissé des écrits qui font l’objet d’études universitaires, non seulement au niveau national, mais aussi à l’échelle mondiale.

M. Habibi a expliqué que la darija (dialecte marocain) qu’a utilisée Batma dans la plupart de ses chansons a favorisé la popularité de ce style parmi la population marocaine dans les années 1970, ainsi que son ancrage dans les esprits des Marocains génération après génération, relevant que grâce à ses paroles, Batma est devenu un « écrivain qui a documenté une période magnifique de la réalité marocaine ».

Le programme du festival qui se tient sous le thème « Phénomène des groupes musicaux: Histoire, parcours et styles », prévoit une deuxième conférence consacrée à la contribution du phénomène des groupes à l’enrichissement des rythmes marocains, ainsi que des soirées musicales regroupant plusieurs groupes de la chanson marocaine.

L’édition 2023, organisée dans le cadre de la célébration de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple et de la Fête de la Jeunesse, rendra également hommage aux artistes Omar Sayed, Abdelwahed Medouni, Mohamed Hammadi, Abdelkarim Kasabji, Ahmed Dakhouch Roudani et Abdelmajid Mouchfik.

Avec MAP

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page