Casablanca, une ville intelligente ?

Le coup d’envoi de la 1ère édition de « Smart City expo Casablanca »  a été donné, le 18 mai, par le maire de la ville de Casablanca Abdelaziz Omari, sous le thème « Villes ouvertes, inclusives et innovantes », en présence d’une pléiade de représentants d’Afrique et  d’ailleurs.

« Construire une ville dynamique, connectée et durable doit être la priorité de tout élu. La métropole a  tout pour devenir une Smart City »  a  déclaré  Abdelaziz Omari.

Le maire de la ville a, par ailleurs, souligné que Casablanca regroupe 20% d’ingénieurs et qu’elle occupe également la première place financière d’Afrique.

De son côté, le président du conseil de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, a indiqué que les villes reflètent notre réelle image, précisant que l’intelligence collective, la capacité de vivre ensemble et la garantie d’une bonne gouvernance permettront de réaliser le concept des villes intelligentes. Il a aussi expliqué que la région Casablanca-Settat met, à la tête des priorités, l’amélioration du cadre de vie des citoyens dans les villes et l’espace rural.

Présent également lors de cette manifestation, le ministre chargé du Commerce extérieur, Mohammed Abbou a déclaré qu’ «  il est impératif de s’engager dans la ville durable et qu’il faut  revisiter la gestion urbaine à travers une approche intégrée pour atteindre la ville intelligente de demain ».

Le ministre a appelé à l’intégration des technologies numériques dans les politiques de développement en vue de créer l’équité et la cohésion territoriale et garantir l’accès à l’information relative aux médias, aux villes, à la formation et à la santé, outre les services publics.

Cette approche permettra à nos villes de rester constamment liées aux nouvelles technologies et capables de gérer, intelligemment, leurs ressources et leurs nouveaux services.

Cependant, il est important de rappeler qu’à l’horizon de 2050, plus de 70% de la population mondiale vivra en milieu urbain  avec  des taux toujours croissants. Les villes  devront ainsi faire face à des contraintes grandissantes pour pouvoir continuer à fonctionner : la gestion de la mobilité et des transports, l’énergie ou encore la protection des données des citoyens.  L’Afrique n’est pas à l’abri.

En ce qui concerne Casablanca qui contient 4,2 millions d’habitants, il  est ainsi prévu que la ville atteigne 5,1 millions d’habitants, en 2030, et que son rythme d’urbanisation passe du simple au double, soit de 300 à 600 hectares par an.

Pour Giles Betis, responsable de l’initiative Smart Cities de l’IEEE, pour devenir intelligentes, les villes actuelles devront développer de nouveaux services performants dans divers domaines à savoir : le transport et la mobilité intelligente, l’environnement durable. Les  villes devront agir dans deux domaines principaux : les déchets et l’énergie. Concernant les déchets, les villes auront pour mission de réduire, voire d’éviter, leur production de déchets et de mettre en place des systèmes efficaces de récupération et de valorisation des déchets. Dans le domaine de l’énergie, elles devront renforcer leur action en matière d’efficacité énergétique (développement de l’éclairage public à faible consommation) et devront mettre en place des systèmes de production locale d’énergie (panneaux solaires sur les toits des édifices, production d’électricité à partir des déchets, etc..).

 Egalement, les bâtiments devront être plus intelligents afin de faciliter et d’améliorer la gestion de l’énergie, voire de réduire les consommations.

Présent lors de ce forum, le fondateur et président du conseil de 880 cities, Gil Penalosa, a donné sa vision sur « les villes intelligentes ». Pour lui, il faut créer des espaces verts, mais également créer des loisirs pour petits et grands.

«  Certainement Casablanca est différente des autres villes, c’est pour cela qu’il faut s’adapter et non pas copier les choses », a déclaré Gil Penalosa.

Bref, la ville intelligente est celle qui se reconstruit autour des besoins de ses habitants qui ne sont plus considérés comme des consommateurs des services mais comme des partenaires et des parties prenantes de son développement.

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