Célébration à Oujda du 65ème anniversaire du soulèvement du 16 août
Le Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération a célébré, jeudi dans la capitale de l’Oriental le 65ème anniversaire du soulèvement du 16 août à Oujda, lors d’une rencontre axée sur le rôle de cette épopée dans la lutte pour la libération et l’indépendance.
Dans une allocution à cette occasion, le Haut-Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri, a relevé que le soulèvement de la population d’Oujda contre l’occupant le 16 août 1953 restera à jamais un évènement phare dans la mémoire de la nation marocaine, qui célèbre chaque année cet anniversaire pour se remémorer les sacrifices consentis par les résistants au service de la patrie.
Ce soulèvement est venu sonner le glas de la présence coloniale, compte tenu de l’importance des actes héroïques de la résistance qui ont marqué ces événements, ce qui a suffi pour convaincre la puissance coloniale que sa présence au Maroc tire vers sa fin, a-t-il souligné.
Malgré les tentatives des occupants de mater la lutte pour la libération à travers toutes les formes de répression et de torture à l’encontre des résistants et nationalistes participant à ce soulèvement, la population oujdi est restée déterminée à poursuivre sa révolte contre la présence coloniale, en parfaite symbiose avec le reste du peuple marocain qui a lancé, quelques jours après, la glorieuse révolution du 20 août 1953, a dit El Ktiri.
Il a noté, à cet égard, que les faits de l’Histoire marocaine, en particulier les épopées du peuple marocain sur le chemin de la libération et de l’indépendance, y compris le valeureux soulèvement du 16 août, constituent un socle pour l’identité nationale, appelant à préserver cette glorieuse histoire et à œuvrer pour la faire connaitre auprès des jeunes générations.
Les intervenants lors de cette rencontre, marquée par la tenue d’une conférence sur le thème «Les soulèvement du 16 et 17 août 1953 à Oujda et Tafoughalt, parmi les contributions phares de la région de l’Oriental dans l’épopée de la Révolution du Roi et du peuple», ont mis l’accent sur l’importance du soulèvement du 16 août à Oujda et des évènements des jours suivants à Berkane, Béni-Snassen et d’autres zones avoisinantes, qui ont démontré l’attachement du peuple marocain au glorieux Trône alaouite.
Au cours de cette rencontre, tenue avec la participation notamment du secrétaire général de la Wilaya de l’Oriental, Abderrezak El Kourji, d’élus, d’anciens résistants et d’autres personnalités, des wissams royaux ont été remis à trois anciens membres de la famille de la résistance, alors que plusieurs autres ont reçu des hommages à cette occasion, en plus de la distribution d’aides financières et sociales au profit de plusieurs anciens résistants ou leurs ayants droits.
Cette manifestation a été précédée d’un hommage rendu, place du 16 août à Oujda, à la mémoire des martyrs et héros de l’Indépendance.
A noter que la ville de Berkane doit accueillir, ce jeudi, une manifestation similaire en célébration du 65ème anniversaire du soulèvement du 17 août 1953 à Tafoughalt (province de Berkane), marquée par la remise d’un wissam royal à un ancien résistant, alors que d’autres membres de la famille de la résistance recevront des hommages et des aides financières et sociales.
Les soulèvements courageux du 16 août à Oujda et du 17 août 1953 à Tafoughalt reflètent l’héroïsme et les énormes sacrifices consentis par les habitants de l’Oriental pour la défense de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.
Le soulèvement du 16 août, qui a été mené par des nationalistes de l’Oriental, a donné la mesure de la profonde imprégnation des populations de la région par les idéaux nationalistes incarnées par feu SM le Roi Mohammed V, qui menait à l’unisson avec son peuple, la lutte pour l’émancipation et l’indépendance.
Le but de la célébration de cette date glorieuse est de mettre en lumière les hauts faits de la lutte nationale et de faire valoir ces pages glorieuses, afin de les transmettre en tant que patrimoine historique national et partie de la mémoire collective du peuple marocain.