Chaos climatique : Décarbonisation du secteur du transport pour un avenir plus vert

Le secteur des transports, responsable d’environ un quart des émissions mondiales de carbone, contribue grandement à la crise climatique actuelle. Cette problématique climatique majeure a récemment été soulignée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à l’occasion de la journée mondiale des transports durables, qui a déclaré que « la voie vers un avenir meilleur passe par des systèmes de transport plus propres et plus respectueux de l’environnement ».

 

Bien que le transport joue un rôle vital en tant que système circulatoire mondial et qu’il soutienne la croissance économique, la création d’emplois et la connectivité des populations à des services essentiels tels que les soins de santé et l’éducation, il est également responsable de la crise climatique. Malheureusement, de nombreux pays en développement ne bénéficient pas d’un système de transport efficace.

Antonio Guterres a souligné que « le secteur des transports est responsable d’environ un quart de toutes les émissions de gaz à effet de serre, dont 91% proviennent de combustibles fossiles utilisés dans les transports terrestres, maritimes et aériens ».

La décarbonisation du secteur des transports est un défi complexe, étant le deuxième plus grand émetteur de carbone lié à l’énergie, représentant 25% des émissions totales de CO₂ liées à l’énergie.

Cependant, plusieurs solutions viables peuvent contribuer à réduire les émissions de carbone dans le secteur des transports. Il s’agit notamment de l’adoption de véhicules électriques, de la transition vers le transport ferroviaire et fluvial pour le fret, ainsi que de l’utilisation de biocarburants renouvelables, en particulier pour les véhicules gourmands en carburant tels que les camions, les navires et les avions.

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Selon Antonio Guterres, « que ce soit grâce aux véhicules électriques ou solaires, aux carburants d’aviation renouvelables, aux investissements massifs dans des systèmes de transport public respectueux de l’environnement, ou encore grâce à des initiatives telles que la tarification du carbone et les subventions encourageant l’utilisation de carburants à faible intensité de carbone, nous pouvons orienter nos sociétés vers une voie plus propre et plus durable, bénéfique à la fois pour les individus et pour la planète ».

Une participation mondiale est nécessaire pour lutter contre les émissions de carbone liées aux transports. Certains pays, comme le Canada, envisagent progressivement d’interdire l’enregistrement de véhicules à moteur à combustion interne à partir de 2030.

Décarbonations: où en est-on au Maroc ?

Au Maroc, le secteur des transports est fortement impliqué dans la lutte contre le changement climatique, étant donné sa dépendance à 99% des produits pétroliers importés, sa consommation énergétique de 41% et ses émissions de gaz à effet de serre représentant 23% du total national.

En 2019, le Maroc s’est engagé activement dans des initiatives telles que le Forum International des Transports (FIT), lançant un projet de décarbonisation des transports dans les économies émergentes. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de 17% d’ici 2030.

Le projet de Décarbonation des transports dans les économies émergentes (DTEE) fait partie de l’Initiative pour la décarbonation des transports du FIT, l’unique organisme mondial couvrant tous les modes de transport. Le Maroc fait partie de ce groupe restreint de nations engagées dans ce projet aux côtés du Canada, de la Chine, des Émirats arabes unis et de l’Espagne.

Depuis 2016, les autorités marocaines se sont engagées à améliorer les réseaux de transports publics à Casablanca et Rabat.

Actuellement, le secteur des transports contribue à hauteur de 30% aux émissions nationales de gaz à effet de serre. Dans cette optique, le Maroc trace une voie claire vers l’écologie et un avenir plus propre pour ses citoyens et l’environnement.

Le ministère du Transport et de la Logistique a pris de nombreuses mesures au cours de cette décennie pour réduire les répercussions des émissions de gaz à effet de serre et préserver l’environnement.

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