Clap de fin pour la fourrure en Pologne?

Un projet de loi visant à interdire les élevage d’animaux à fourrure sera soumis aux membres de la Diète (chambre basse du parlement polonais) en février, a annoncé, lundi, Małgorzata Tracz, députée des Verts.

« Début février, lors de la réunion du groupe parlementaire pour l’interdiction de l’élevage d’animaux, je présenterai les grandes lignes du projet concernant la liquidation des élevages d’animaux à fourrure« , a indiqué la députée, citée par l’agence de presse polonaise PAP ».

Le projet en question prévoit l’interdiction de la création de nouvelles fermes d’élevage de visons et d’autres animaux à fourrure à partir de 2025 et la fermeture d’ici 2029 de tous les élevages de ce type.

« De sorte qu’à partir du 1er janvier 2029, il n’y aura plus une seule ferme de ce type en Pologne« , a expliqué Mme Tracz, notant que ledit projet prévoit une compensation pour les propriétaires d’élevages d’animaux à fourrure qui ferment volontairement leur entreprise.

« Si quelqu’un décide d’abandonner l’élevage en 2024, il recevra 25% du revenu annuel moyen sous forme de compensation”, a détaillé la députée écologiste, notant que les éleveurs qui fermeront l’exploitation en 2025 recevront 20%, ceux qui la fermeront en 2026 auront 15% tandis que les éleveurs qui choisiront de le faire en 2027 recevront 10%.

Et de préciser que « les éleveurs qui souhaitent diriger leur entreprise en 2028 recevront 5% du revenu annuel moyen« .

Selon Otwarte Klatki, un groupe polonais pour les droits des animaux, il y a environ 550 élevages en Pologne qui exploitent quelque 5,2 millions d’animaux (Visons, renards et chinchillas) pour leur fourrure.

En septembre 2020, la Diète avait adopté un projet de loi sur les droits des animaux qui a provoqué la colère des éleveurs et risqué de faire éclater la coalition de droite au pouvoir à l’époque.

Le texte, qui prévoyait l’interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure et des restrictions sur l’abattage rituel, n’a pas abouti au Sénat en raison de protestations massives de la part des éleveurs.

Avec MAP

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