Le Congrès national des droits de l’enfant appelle à intégrer la santé mentale dans le Programme national de santé des enfants
Les participants aux travaux de la 15-ème édition du Congrès national des droits de l’enfant organisé à Marrakech les 20 et 21 novembre courant, ont appelé à intégrer la santé mentale dans le programme national de santé des enfants.
Dans la Déclaration de Marrakech ayant sanctionné les travaux de cette rencontre organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et la présidence effective de SAR la princesse Lalla Meryem, Présidente de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), les participants ont plaidé pour le renforcement de la santé mentale des enfants et la mise en place de centres d’écoutes dans les écoles, les instituts et les universités et les doter de compétences nécessaires, ainsi que l’extension de projets de centres de recherches et de soins d’addictologie dans toutes les régions du Maroc.
La Déclaration de Marrakech met l’accent sur l’adoption d’une approche participative de la société civile et l’Etat pour la mobilisation de ressources financières et l’augmentation du budget consacré à l’enfant dans les politiques publiques, ainsi que l’élaboration d’un code spécifique aux enfants et la promulgation de textes d’application de la loi 19-12 relative à l’emploi des salariés domestiques.
Les participants ont aussi appelé à combattre les stéréotypes envers la fille en milieu familial, dans les cursus scolaires et dans les médias, et à lutter contre toutes les pratiques portant préjudice à la fille, dont le mariage précoce, et poursuivre la mise en œuvre des programmes nationaux de promotion de l’image de la fille et de son rôle dans la réalisation des objectifs de développement.
Ils ont également appelé à intensifier les programmes visant à lutter contre les inégalités dans l’accès à l’enseignement, et garantir l’égalité des chances dans l’accès à l’information, et assurer le droit des enfants à besoins spécifiques à un enseignement intégrant cette frange à tous les niveaux, tout en fournissant les moyens logistiques à leur profit, en plus de l’encouragement de l’excellence, l’invention et la mise en place de programmes visant le développement des compétences des enfants doués.
Les recommandations appellent aussi à mettre en place un fonds de soutien au niveau local pour la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2030, à arrêter un budget spécial pour la mise en œuvre du programme national des politiques publiques intégrantes pour la protection des enfants tout en œuvrant à conclure des partenariats entre les secteurs public et privé et les ONG concernées.
Les participants ont annoncé leur adhésion totale aux projets de terrain lancés, dont la création d’un Centre national de signalement, d’écoute et de protection des droits des enfants victimes au sein de l’ONDE, et la détermination de façon précise des cas d’intervention au profit des enfants victimes de violence, d’exploitation et de négligence, et le retrait de façon prioritaire et urgentes des enfants abandonnés des hôpitaux et les faire bénéficier du nouveau mécanisme « Familles d’accueil pour enfants abandonnés » qui constitue un projet civilisationnel visant à soutenir cette catégorie défavorisée.
Organisé sous le thème « sécurité et protection des enfants et des adolescents de toutes les formes de violence, d’exploitation et de négligence, un devoir collectif et un enjeu civilisationnel », ce congrès vise à renouveler l’engagement collectif en faveur des droits des enfants et des adolescents, étant donné que cette frange de la société représente un levier essentiel pour la réalisation des différents objectifs de 2030 et la mobilisation de tous pour la réalisation de leur sécurité, et leur protection de toutes les formes de violence, d’exploitation et de négligence.
Les participants aux ateliers ont débattu de thèmes se rapportant notamment à « la protection et la sécurité des enfants contre toutes les formes de violence, d’exploitation et de négligence », « autonomisation de la jeune fille et promotion de son rôle dans le développement », « le droit à l’accès à la connaissance », « les adolescents et les jeunes 15-25 ans : quels enjeux de transition ? », « mobilisation des ressources matérielles et immatérielles pour la réalisation des objectifs de l’agenda 2030 relatifs aux droits des enfants et des jeunes » et « modes de participation des enfants ».