Le Conseil supérieur de l’éducation met l’accent sur l’équité dans les écoles pour un nouveau modèle de développement

Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique a mis en avant le rôle d’une école basée sur l’équité pour la mise en place d’un nouveau modèle de développement, a souligné, lundi à Rabat, le Secrétaire général du Conseil, Abdellatif El Moudni.

Dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une rencontre de présentation des résultats des travaux de la 13è session ordinaire du Conseil, M. El Moudni a précisé que cette session s’inscrit dans la continuité des missions de conseil, d’examen et d’évaluation du Conseil, ajoutant que le Conseil s’est penché sur l’étude du projet « contribution du conseil à la réflexion sur le modèle de développement du pays« .

Les travaux ont ainsi porté sur « la promotion des métiers de l’éducation, de la formation, de la recherche et de la gestion« , qui vise entre autres à professionnaliser les formateurs, à valoriser leur travail et leur porter une reconnaissance ainsi qu’à améliorer leur condition de travail, en tant que composante essentielle de la réforme de l’amélioration de la qualité du système de l’éducation, a-t-il dit.

Le Conseil a, de même, examiné un rapport d’évaluation des acquis des élèves en mathématiques et en sciences réalisé par l’Association internationale de l’évaluation des acquis des élèves, qui procède à des études d’évaluation des acquis des élèves, a-t-il souligné, notant que cette étude a permis à l’Instance nationale d’évaluation de réaliser un rapport national sur les résultats, une première au Maroc, qui permet d’évaluer la performance interne du système.

Concernant le plan d’action et le budget de l’année 2018, M. El Moudni a indiqué que le Conseil a procédé à leur adoption dans le cadre de l’examen et de l’étude des projets figurant dans ses orientations stratégiques en particulier la discrimination positive au profit du milieu urbain, les enfants en situation d’handicap, la mise en œuvre d’un cadre de référence pour l’évaluation et la révision des programmes scolaires, la bonne gestion et la gouvernance du système éducatif, les réformes portant sur l’enseignement supérieure, l’éducation religieuse et la formation professionnelle.

M. El Moudni a rappelé la signature de trois conventions relatives à l’échange de données, d’information et de documents, entre le Conseil et les ministères et les institutions concernées en vue d’échanger les données, informations et documents dans un cadre institutionnel, réactif, flexible et actualisé.

Pour sa part, Mohamed Dali, président du comité permanent des métiers de l’éducation, de la formation, de la recherche et de la gestion a rappelé que le Conseil, dans le cadre de sa vision stratégique et compte tenu de son intérêt porté à la qualité de la formation et de la recherche, a chargé le comité d’élaborer un projet de rapport sur « la promotion des métiers de l’éducation, de la formation, de la recherche et de la gestion ».

Élaboré sur une durée de plus de 2 ans, ce rapport qui relie entre les aspects communs entre les métiers de l’éducation a été présenté aux membres du Conseil en marge de la 13 è session, a-t-il précisé, relevant que la promotion de ces métiers repose sur trois piliers stratégiques.

Il s’agit de la professionnalisation des acteurs de l’éducation selon des critères professionnels qui répondent aux normes de la qualité et aux attentes de la population, a-t-il dit, rappelant que cette professionnalisation repose sur un cadre de référence national régissant les rôles et les compétences professionnelles des acteurs, la définition des critères d’accès aux métiers de l’éducation, la formation continue, le développement professionnel en vue d’améliorer les compétences et de renforcer l’indépendance des acteurs, ainsi que l’anticipation des nouveaux métiers de l’enseignement.

Le 2è pilier concerne les établissements d’enseignement à travers le renforcement du travail de groupe, l’implémentation d’une culture de projet ainsi que la complémentarité des métiers et le développement de la vie professionnelle, a-t-il poursuivi, soulignant l’importance du renforcement de l’évaluation intégrée comme pilier de la promotion des métiers.

Le rapport inclut trois catégories d’évaluation notamment l’auto-évaluation des acteurs devant des collègues et leurs équipes de travail lors des réunions pédagogiques et ce grâce à la mise en place d’un programme de motivation flexible visant à promouvoir l’évaluation. Cette autoévaluation passe également par l’évaluation nationale des instances professionnelles dans le domaine des métiers de l’éducation et de la formation par des unités nationales indépendantes afin d’améliorer leur rendement conformément aux normes régissant le domaine.

Il s’agit également de l’évaluation des établissements d’enseignement, selon des indicateurs de qualité, outre l’évaluation des professionnels conformément au référentiel régissant les rôles, les missions et les compétences qui leur sont attribuées, a-t-il fait savoir, notant que cette 3-ème évaluation se basera entre autres sur les principes d’équité, de mérite et de rendement.

M. Dali a, par la suite, fait observer que la présentation et l’examen du rapport a abouti sur des propositions notamment l’importance de la contractualisation et la formation, la valorisation du travail et l’amélioration des conditions de travail chez les enseignants, ainsi que la reconnaissance de leurs droits et de leurs obligations, relevant que le conseil a mis en place à cet effet, un comité chargé d’apporter les modifications nécessaires au rapport, qui sera réalisé en février, et ce, en coordination avec le bureau du conseil.

Le comité élaborera deux projets se rapportant à deux thèmes notamment un rapport sur les métiers de l’éducation, de la formation et la recherche et un rapport sur l’instance de contrôle et de planification, d’orientation et de gestion et les métiers de l’avenir.

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