Un conseiller spécial du président de Guinée Bissau salue la vision de SM le Roi de bâtir des liens solides avec les pays africains
La vision de SM le Roi Mohammed VI de bâtir des liens solides et durables avec l’ensemble des pays africains a été saluée, mercredi à Oujda, par Thierno Diallo, conseiller spécial du président de la République de Guinée Bissau.
Cette vision ne se limite pas uniquement à la diplomatie conventionnelle, à savoir la diplomatie économique et politique, a souligné M. Diallo qui intervenait dans le cadre d’un colloque international sur ’’La diplomatie culturelle et le défi de l’unité africaine’’, affirmant que le Maroc est ‘’partie intégrante de l’Afrique’’.
Il a mis aussi l’accent sur le rôle d’avant-garde que peut jouer le Maroc en Afrique dans les domaines religieux, de l’éducation et de la formation. L’Union africaine (UA) dans son agenda 2063 se propose comme défi de faire en sorte que le panafricanisme et la communauté d’histoire, de destin, d’identité d’héritage, de respect de la diversité religieuse et de conscience des peuples d’Afrique et de sa diaspora soient fortement ancrés, a-t-il fait remarquer.
Soulignant que l’Union vise également à s’opposer avec véhémence à toute forme d’instrumentalisation politique de la religion, et d’extrémisme religieux, M. Diallo a affirmé que le Maroc, à la faveur de sa diplomatie spirituelle, peut jouer un rôle capital dans la diffusion des valeurs de l’Islam modéré. Selon lui, les mouvements extrémistes et djihadistes qui prolifèrent dans la bande sahélo-saharienne et dans certains pays ouest-africains est un fait nouveau qu’il faut combattre pas uniquement par des procédés militaires mais aussi et surtout par le combat contre l’ignorance.
’’En ce qui concerne mon pays, la Guinée-Bissau, nos autorités aussi bien politiques que religieuses, voient d’un bon œil la possibilité de bénéficier du programme du Royaume chérifien de formation des imams, pour prévenir toute velléité extrémiste’’, a-t-il fait savoir. Dans le domaine de l’éducation, a-t-il encore ajouté, l’UA vise notamment à renforcer et développer une société africaine de connaissances par le biais de la formation et d’investissement dans les universités, la science, la technologie la recherche et l’innovation.
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Et de poursuivre que l’Union ambitionne aussi d’exploiter le potentiel des universités et de leurs réseaux et d’explorer d’autres options pour assurer un enseignement universitaire de haut niveau. ’Dans ce domaine le Maroc à aussi sa carte à jouer, d’ailleurs comme il le fait si bien, en ouvrant les portes de ses universités et centres de formation aux étudiants africains’’, a dit M. Diallo qui est également président de l’université lusophone de Bissau.
Revenant sur le thème retenu pour le colloque international organisé par l’Université Mohammed Premier d’Oujda (4-5 avril), il a estimé que le fait de privilégier la diplomatie culturelle signifie le recours à de nouvelles formes de collaboration dont le credo est le respect des spécificités de tout un chacun. La diplomatie culturelle doit privilégier le contact avec les autres, la connaissance des autres, la valorisation de l’histoire, du patrimoine et de l’identité de chacun, a enchaîné M. Diallo, notant que l’Afrique est un continent doté d’une forte identité culturelle, d’un patrimoine commun en sus d’innombrables valeurs partagées.