COP15: Adoption à Montréal d’un accord « ambitieux » sur la biodiversité

Les participants à la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) qui se tient à Montréal ont adopté, dimanche soir, un cadre pour freiner le déclin rapide de la biodiversité à travers le monde.

“Non seulement nous avons un accord, mais nous avons un accord ambitieux”, s’est félicité le ministre canadien de l’Environnement et du changement climatique, Steven Guilbeault, cité par Radio Canada.

Le texte se décline en 23 objectifs, à commencer par la protection de 30 % des terres et des océans d’ici 2030, rapporte Radio Canada, précisant que cette cible a été présentée comme l’équivalent pour la biodiversité de l’objectif de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. À ce jour, 17 % des terres et 8 % des mers sont protégées.

Le texte donne également des garanties pour les peuples autochtones, gardiens de 80 % de la biodiversité subsistante sur Terre, et propose de restaurer 30 % des terres dégradées et de réduire de moitié le risque lié aux pesticides.

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“Non seulement nous avons un accord, mais nous avons un accord ambitieux”, s’est réjoui le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, cité par le média canadien, ajoutant que les délégations ont “travaillé très fort dans les dix derniers jours, mais il faut comprendre que les négociations sur cet accord ont commencé en 2019”.

Le ministre canadien a toutefois concédé que “la partie est loin d’être gagnée. C’est toujours le défi aux Nations Unies. Ce ne sont pas les Nations unies qui vont débarquer dans les pays pour faire appliquer ces accords-là”.

“Le plan décennal précédent, signé au Japon en 2010, par exemple, n’a atteint quasiment aucun de ses objectifs, notamment en raison de l’absence de mécanismes d’application véritables”, a-t-il déploré.

Le cadre mondial dit Kunming-Montréal, de son appellation officielle, va tripler les investissements pour la protection de la nature par rapport à la dernière décennie, a fait savoir M. Guilbeault.

Pour la période 2010-2020, l’aide internationale annuelle pour la conservation dans les pays moins nantis s’élevait à 10 milliards de dollars. Elle devrait passer à 20 milliards de dollars d’ici 2025, puis 30 milliards de dollars en 2030.

Avec MAP

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