Coronavirus: l’Egypte lance sa campagne de vaccination

L’Egypte a lancé dimanche sa campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus, en administrant deux doses du vaccin du groupe chinois Sinopharm à un médecin et un infirmier dans un hôpital d’Ismaïlia dans l’est du pays.

« L’Egypte est le premier pays d’Afrique (continentale) à avoir reçu le vaccin et (…) commencé une campagne de vaccination », a indiqué la ministre de la Santé, Hala Zayed, lors d’une conférence de presse à l’hôpital Abou Khalifa d’Ismaïlia, l’un des premiers à avoir accueilli des malades du coronavirus dans le pays.

L’Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe avec quelque 100 millions d’habitants, a reçu ses premiers lots de vaccins Sinopharm en décembre. Selon le laboratoire chinois, ce vaccin est efficace à 79%.

« Toutes les équipes médicales recevront le vaccin gratuitement, c’est leur droit », a ajouté Mme Zayed, après avoir rendu hommage aux quelque 330 médecins morts du Covid-19.

Après le personnel de santé, la priorité sera la vaccination des « personnes atteintes de maladies chroniques puis (des) personnes âgées », avait indiqué samedi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Toutefois, la ministre, qui a elle-même participé aux tests cliniques en 2020, a précisé dimanche que « ceux qui ont les moyens financiers paieront » pour obtenir le vaccin.

L’Egypte a signé des contrats avec « trois entreprises anglaise, chinoise et russe », s’assurant 100 millions de doses dont une partie attend d’être livrée, a-t-elle affirmé.

Aspirant à devenir le premier fournisseur du continent, Le Caire « signera dans les semaines à venir des contrats pour la fabrication » locale de vaccins avec des entreprises internationales, a-t-elle ajouté.

Jeudi, l’Organisation mondiale de la Santé avait avertit que le continent africain risquait d’être « laissé de côté » dans la course au vaccin avec les pays riches.

L’Egypte a officiellement enregistré plus de 160.000 cas de Covid-19, dont près de 9.000 décès.

Mais des responsables du secteur de la santé estiment que du fait du faible nombre de tests, le chiffre réel de contaminations pourrait être au moins dix fois supérieur.

Avec AFP

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