Coronavirus: L’OMS se défend de tout retard dans sa réponse à la pandémie
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), très critiquée par les Etats-Unis pour sa gestion de l’épidémie de Covid-19, s’est défendue mercredi d’un éventuel retard dans sa réponse à la propagation du virus.
« Nous avons déclaré l’urgence mondiale au bon moment », le 30 janvier, « lorsque le reste du monde avait suffisamment de temps pour se préparer », a assuré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en réponse à une question au cours d’une conférence de presse virtuelle à Genève.
Au moment de la déclaration de l’état d’urgence mondiale, « il y avait moins de 82 cas (de Covid-19) confirmés en dehors de la Chine et la plupart de ces cas se trouvaient dans les pays voisins de la Chine », a-t-il précisé.
En Europe, « il y avait, en tout, 10 cas ( 5 en France, 1 en Finlande, 4 en Allemagne) », a-t-il fait observer, notant que le continent africain à l’époque n’avait signalé aucune infection au nouveau coronavirus.
« L’état d’urgence sanitaire de portée mondiale a été donc déclenché alors qu’il n’ y avait dans le monde (en dehors de la Chine) que 82 cas, sans aucun décès », a-t-il enchainé.
En outre, a expliqué M. Tedros, « les urgences mondiales sont discutées entre experts qui représentent le monde entier. Ces experts se sont réunis à deux reprises en janvier sans parvenir à un consensus sur la déclaration de l’état d’urgence de portée mondiale ».
L’urgence mondiale « a par la suite été décrétée sur la base de l’avis d’experts du monde entier », s’est défendu le patron de l’agence spécialisée de l’ONU.
« Rétrospectivement, je crois que nous avons déclaré l’urgence mondiale au bon moment et que le reste du monde avait suffisamment de temps pour se préparer et pour combattre le virus », a-t-il affirmé.
S’agissant de la suspension par l’administration américaine de sa contribution à l’OMS, M. Tedros a dit « souhaiter que ce gel de financement sera rééxaminé et que les Etats Unis, une fois de plus, vont soutenir l’OMS pour nous permettre à continuer à sauver des vies ».
Qualifiant d’important le soutien accordé par les Etats Unis, il a dit également espérer « que les Etats unis reconnaissent que c’est là un investissement utile pour aider les autres, mais aussi pour préserver leur propre sécurité, car pour que les Etats Unis se portent bien, il est essentiel qu’ils investissent dans les autres pays également ».