Covid-19: des implications importantes sur l’égalité femmes-hommes au sein des ménages
La pandémie du Covid-19 peut avoir des implications importantes pour l’égalité femmes-hommes au sein des ménages, tant pendant le confinement que lors de la reprise, ressort-il d’une note d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP), publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la population qui est célébrée le 11 juillet de chaque année.
Dans cette note, le HCP fait savoir qu’en matière de répartition des tâches ménagères (cuisine, vaisselle, linge…), les femmes consacrent 6 fois plus de temps que les hommes.
Par rapport à une journée normale avant la crise, les femmes ont consacré 45minutes/jour de plus pour les tâches à domicile. Le temps moyen journalier alloué aux travaux ménagers à domicile est de 4h27mn pour les femmes contre 45mn pour leurs homologues masculins.
D’un autre côté, de nombreux hommes se sont plus impliqués aux travaux ménagers qu’auparavant et ont assumé en partie la responsabilité des soins aux enfants.
L’enquête a montré que près de 45% des hommes ont pris part aux travaux ménagers contre 13,1% en 2012. Les plus impliqués aux travaux ménagers sont ceux ayant un niveau scolaire supérieur (51mn) et ceux appartenant au 20% des ménages les plus aisés (1h04mn).
En outre, près d’un homme sur cinq (19,3%) a contribué pour la première fois aux travaux ménagers pendant le confinement.
Par ailleurs, le HCP indique que la crise sanitaire a engendré de multiples répercussions négatives sur le vécu des ménages, notamment dans les aspects liés aux répartitions des tâches entre les époux, l’accompagnement et l’éducation des enfants.
Près de 8,4% des marocains rapportent avoir eu des disputes conjugales au sujet du partage des tâches ménagères au sein du couple, dont 63% des cas plus qu’auparavant et près de 12% des parents d’enfants en âge de scolarisation rapportent avoir eu des disputes conjugales à cause de l’accompagnement scolaire des enfants.
Les soucis financiers sont aussi la source de tension et de dispute conjugale pour plus d’un marocain sur cinq (22%), dont 72% des cas plus qu’à l’accoutumée. Les parts les plus élevées sont enregistrées parmi les jeunes de moins de 24 ans (28%), les chômeurs (26%) et les couples ayant des enfants (26%).
Avec MAP