Covid-19/France: le gouvernement dans les « starting-blocks » pour une vaccination dès janvier
Le gouvernement français « se met dans les starting-blocks pour être prêt à distribuer un vaccin contre le Covid-19 » dès janvier s’il est validé, et a budgété pour cela 1,5 milliard d’euros pour 2021, a assuré mardi son porte-parole Gabriel Attal.
« On prépare une campagne de vaccination pour être prêt au moment où un vaccin sera validé par les autorités de santé européennes et nationales et pour pouvoir, dans la foulée, immédiatement lancer un vaccin », a expliqué le secrétaire d’État sur la chaîne de télévision publique France 2.
« L’Agence européenne du médicament a indiqué ce week-end qu’elle pensait pouvoir donner une validation à un premier vaccin d’ici à la fin de l’année pour qu’il puisse être distribué à partir du mois de janvier », a-t-il rappelé, en acquiesçant à la possibilité d’une campagne dès le début de l’année.
Après l’annonce la semaine dernière par les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech d’un vaccin efficace à 90%, la société de biotechnologie américaine Moderna a affirmé lundi que le sien avait une efficacité de 94,5%.
« A ce stade, je rappelle que la phase III n’est pas terminée, que ce sont des résultats préliminaires, qu’il vaut mieux être prudent », a-t-il mis en garde.
Mais « il faut anticiper, ça veut dire réserver des doses de vaccin. On le fait au niveau européen: plusieurs centaines de millions de doses ont été réservés auprès des différents laboratoires », a-t-il souligné.
« Cinq contrats sont déjà finalisés, un sixième va l’être, on l’espère, dans les prochains jours », avec Moderna, et « on a budgété, on a mis de côté une somme d’argent, 1,5 milliard d’euros pour 2021 pour acheter une première série de vaccins », a précisé M. Attal.
Concernant le choix du ou des vaccins, il a assuré que serait retenu « celui qui nous donne le plus de chances de contenir l’épidémie ».
« Il y a une batterie de critères et c’est pour ça qu’on a des autorités de santé qui peuvent nous éclairer », mais « évidemment, il y a un critère sur lequel on ne dérogera pas, c’est celui de la sécurité et celui du moindre risque » pour la santé, a-t-il insisté.
« Je crois qu’on prendra le vaccin qui est disponible le plus rapidement possible et qui garantit une efficacité importante », a-t-il ajouté.
( Avec AFP )