Darmanin : « De quel droit des puissances étrangères se mêlent de nos affaires intérieures ? »
Invité de la chaîne radio France Inter ce mardi matin, le ministre français de l’Intérieur a réagi au mouvement de boycott des pays musulmans et aux réactions turques, suite aux propos d’Emmanuel Macron. Il s’agit selon lui d’une ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Interrogé par les journalistes de France Inter dans l’émission du Grand Entretien, Gérald Darmanin a exprimé son étonnement quant à l’ingérence des puissances étrangères au sein des affaires intérieures du pays. « Je pense que ça devrait choquer chacun d’entre nous de voir que des puissances étrangères pensent que les musulmans de France leur appartiennent. De quel droit des puissances étrangères se mêlent de nos affaires intérieures ? » a-t-il déclaré, en visant notamment la Turquie, le Pakistan, « et d’autres… ».
Il dénonce par ailleurs « des officines islamistes trop nombreuses et des financements étrangers trop importants », faisant référence aux associations comme Barakacity ou le CCIF. « Combien d’attentats faudra-t-il encore pour que certains se réveillent et voient qu’il y a manifestement un ennemi de l’intérieur qu’il faut combattre ? »
Après avoir rappelé qu’il existe toutefois des « musulmans qui respectent parfaitement les lois de la République » Darmanin informe qu’il proposera dès demain, la dissolution de l’ONG Barakacity, et dans quinze jours, celle du CCIF notamment, car il s’agit selon lui, de structures « qui n’ont rien à faire sur le sol de la République ». Il ajoute que « pendant longtemps on a défendu que l’islamisme politique est différent du terrorisme » mais le meurtre de Samuel Paty a, selon lui, prouvé le contraire.
Par ailleurs, Darmanin est revenu sur ses propos concernant les rayons Halal des supermarchés après avoir été interrogé par un auditeur qui se demande « pourquoi ne devrait-on pas s’attaquer aussi aux rayons « Portugal » ou encore Asiatique. Pour le ministre qui constate un « capitalisme effréné », « la nationalité musulmane n’existe pas ». Il rappelle tout de même que son deuxième prénom est « Moussa » afin d’expliquer qu’il serait la dernière personne à favoriser des mesures ou des actes antimusulmans.