[De source sûre]. Le Maroc en passe de commander le molnupiravir contre la Covid-19

Le Maroc se dirige-t-il vers l’acquisition du molnupiravir, traitement par comprimé contre la Covid-19 réputé efficace contre la maladie ? « Oui, ou en cours », a appris MAROC DIPLOMATIQUE ce mardi de source sûre.

Le molnupiravir, un antiviral développé par le laboratoire américain Merck sous la forme de pilules anti-Covid, est déjà acquis ou commandé par des pays européens comme le Royaume-Uni et la France qui font aujourd’hui face à une 5ème vague de l’épidémie. Vendredi dernier, l’Agence européenne des médicaments avait, quant à elle, indiqué avoir « émis des recommandations » pour son utilisation en cas d’urgence.

Qu’en est-il vraiment de son efficacité? MAROC DIPLOMATIQUE a approché le professeur d’épidémiologie et spécialiste des maladies infectieuses, Jaâfar Heikel, pour mettre au clair les bienfaits de ce médicament présenté comme « la pilule de l’espoir » contre la Covid-19 par plusieurs épidémiologistes occidentaux.

Agit contre les formes légères et modérées

Selon M. Heikel, le molnupiravir a donné des résultats « extrêmement intéressants » à l’échelle mondiale. Plusieurs études ont été publiées montrant son intérêt, particulièrement dans les premières phases de la maladie et surtout contre les formes légères et modérées.

→ Lire aussi : Accord annoncé à Genève sur le partage de la licence de production d’une pilule anti-Covid de Merck

« L’intérêt, c’est d’empêcher d’arriver aux formes graves », a-t-il expliqué, relevant que dès lors que « vous agissez au début et que vous empêchez la réplication virale et les chances pour le virus de se développer, le patient guéri n’est plus porteur ou transmetteur du virus ».

Un mécanisme d’action simple mais intéressant 

Il s’agit d’abord d’un traitement antiviral par voie orale (les antiviraux qui existaient étaient injectables). Ensuite l’observance peut être augmentée et les patients vont davantage y adhérer, estime M. Heikel.

« En plus de cela, il agit par la mutagénèse létale, c’est-à-dire qu’il se fixe au niveau d’un certain nombre d’éléments qui empêcheront la réplication du virus », fait-il savoir, ajoutant qu’il y a « un codage des acides aminés entre eux, et l’antiviral vient remplacer l’un de ces acides aminés pour empêcher ce codage qui permettra de bloquer à la fois la duplication, le développement et la transmission du virus ».

Quid des effets indésirables ?

Pour Jaâfar Heikel, les données actuelles montrent que c’est un médicament très bien toléré et qui donne de bons résultats. Toutefois, comme tout nouveau médicament et comme toute thérapie innovante, il faut rester dans la vigilance et la prudence grâce notamment à la pharmacovigilance.

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