Des conflits d’intérêts menacent le soutien financier des clubs de Casablanca

La commission de suivi des conventions de partenariat entre la commune urbaine de Casablanca et les clubs de football Wydad et Raja s’est réunie le mardi 12 mars 2024. L’ordre du jour était la validation des subventions budgétaires allouées pour l’année en cours. Malgré une enveloppe annuelle de 10 millions de dirhams, partagée équitablement entre les deux clubs emblématiques de la métropole, les responsables expriment leur insatisfaction face à des attentes non comblées.

Les clubs de Casablanca risquent d’agoniser sur le plan financier en plus des troubles où se trouvent les deux présidents, l’un démis, l’autre toujours en poste.

Selon les termes des accords établis avec la commune de Casablanca, chaque club devrait recevoir 5 millions de dirhams de la part de la municipalité. Cependant, cette somme se révèle insuffisante au regard des défis financiers actuels, exacerbés par la fermeture du stade principal, plongeant ainsi les équipes dans une crise sans précédent.

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La racine de cette détresse financière semble être une série de décisions malavisées et de litiges mal gérés. Des sources internes pointent du doigt les actions de Saïd Naciri, président du Wydad, actuellement en détention dans le cadre de l’affaire « Escobar Sahara », qui auraient engendré des pertes considérables pour le club.

Malgré des revenus exceptionnels générés par des performances remarquables dans des compétitions internationales, le Wydad a vu ses finances s’éroder suite à des jugements défavorables. La résiliation unilatérale de contrats par Naciri, sans tentative de médiation, a aggravé la situation, privant le club de ressources qui auraient pu assurer sa stabilité financière pour les cinq années à venir.

Du côté du Raja, l’absence prolongée de son président, Mohamed Boudrika, soigné à Londres, et qui a été condamné hier par contumace à un an de prison avec sursis et plus de 200 000 dirhams d’amende, soulève des questions sur l’avenir du club. Bien que des salaires aient été versés récemment, le vice-président Adel Hala admet l’incapacité du club à honorer toutes ses obligations financières envers les joueurs, reflétant ainsi une précarité budgétaire qui menace la pérennité de l’institution sportive.

Aujourd’hui, les deux clubs vivent des difficultés économiques qui risquent d’impacter sur les performances des clubs en compétition internationale.

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