Dilapidation de fonds publics : des députés à nouveau devant la justice

À la suite d’un procès, Rahou El Hilaa, le nouveau député du Parti Authenticité et Modernité (PAM), est accusé d’avoir été impliqué dans le détournement de fonds publics. Ces fonds concernent des marchés liés au programme de rénovation urbaine de Sidi Allal El Bahraoui, dans la province de Khemisset.

La liste des députés ayant comparu devant la justice ne cesse de s’allonger. Rahou El Hilaa a été présenté devant la justice le lundi 15 avril.

Rahou El Hilaa, député du PAM entre 2011 et 2021 et ancien député du PPS de 2007 à 2011, est poursuivi avec 24 autres accusés dans une affaire de détournement de fonds publics à Sidi Allal El Bahraoui. L’affaire a été ajournée pour permettre la comparution des autres suspects devant le tribunal.

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Membre du PAM, Rahou El Hilaa est poursuivi en justice pour avoir bénéficié de contrats passés par la commune avec son entreprise. Il est également accusé de falsification et d’utilisation d’écrits officiels. Parmi les autres accusés figurent l’ancien chef de la municipalité, des architectes, des directeurs d’entreprises, des bureaux d’études, des techniciens et des fonctionnaires municipaux.

Les prévenus ont été poursuivis par le substitut du procureur du Roi chargé des crimes financiers, suite à une enquête de la brigade régionale de la gendarmerie royale. Cette enquête a révélé des soupçons de détournement de fonds publics, notamment sur des marchés liés au programme de rénovation urbaine de Sidi Allal El Bahraoui, doté d’un budget de 70 millions de dirhams, dont 41 millions financés par le Fonds d’équipement communal (FEC).

La Cour des comptes a identifié plusieurs défaillances dans la gestion des projets de ce programme. Elle a noté la manipulation des contrats, l’absence de système de contrôle interne et de concurrence dans l’étude technique pour l’aménagement de la route et des espaces verts le long de la route nationale n° 6. Un groupe d’architectes a été désigné pour réaliser l’étude et le suivi des travaux pour un montant de 368 650,80 dirhams.

La Cour des comptes a aussi examiné un contrat ayant coûté à la commune plus de 480 000 dirhams, sans que les travaux prévus ne soient exécutés. Le rapport cite un contrat d’aménagement de canaux d’assainissement, pour lequel un excédent de 82 000 dirhams a été versé. Un autre contrat de remblayage a entraîné un excédent de 141 000 dirhams.

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