Dubaï annonce la saisie de 416 dispositifs de piratage des chaînes beIN du Qatar
Les autorités de Dubaï ont annoncé vendredi avoir saisi 416 dispositifs du réseau pirate « beoutQ », qui utilise un signal d’Arabsat, opérateur majoritairement saoudien, pour retransmettre illégalement des programmes du groupe qatari beIN détenant les droits de retransmission du Mondial de foot.
Les autorités mènent des « inspections » dans les commerces qui vendent des récepteurs (…) qui diffusent des contenus de manière illégale », affirme un communiqué du Département du développement économique à Dubaï reproduit par l’agence officielle des Emirats arabes unis, Wam.
Cette campagne a abouti à la saisie de « 416 dispositifs dans un magasin », ajoute le Département indiquant en outre avoir « pénalisé la boutique conformément à la loi ».
Cette annonce survient plus d’un mois après que la chaîne beIN sports a demandé l’intervention de la Fédération internationale de football (FIFA) pour mettre un terme au « piratage » de ses émissions dans la région.
La FIFA s’était à son tour plainte fin mai des « violations de sa propriété intellectuelle » dans le cas du piratage de « beIN ».
Selon le groupe qatari, « beoutQ » –qui détourne en la ridiculisant la marque « beIN »–, utilise depuis octobre un signal d’Arabsat pour retransmettre illégalement des programmes.
Des retransmissions illégales sont ainsi apparues au Maroc, en Jordanie et en Syrie, et pourraient aussi atteindre l’Asie et le sud de l’Europe, selon beIN.
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L’Arabie saoudite a annoncé le 22 juin avoir confisqué ces derniers mois plus de 12.000 dispositifs de piratage à travers le pays.
« L’Arabie saoudite respecte la question de la protection des droits intellectuels et les conventions internationales à ce sujet », avait alors affirmé Saoud al-Qahtani, un conseiller du puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Le contentieux survient sur fond de crise inédite entre les pays du Golfe, qui dure depuis un an.
Le 5 juin 2017, trois pays du Golfe –l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn– et l’Egypte ont rompu leur liens avec le Qatar, l’accusant de « soutenir le terrorisme » et de se rapprocher de l’Iran, puissance régionale rivale de Ryad.
Le Qatar nie les accusations et dénonce une atteinte de ces pays à sa souveraineté.