Economie mondiale « résiliente » mais des « difficultés à l’horizon », selon le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a anticipé, mardi, une croissance mondiale résiliente pour 2024 et 2025 autour de 3,2%, estimant que la plupart des indicateurs semblent annoncer un « atterrissage en douceur« .

Dans ses dernières Perspectives de l’économie mondiale, l’institution financière mondiale souligne néanmoins que cette croissance est inégale au regard des nombreuses difficultés à l’horizon, dont les conflits qui « continuent d’entraîner des pertes en vies humaines et d’augmenter l’incertitude« . Globalement, le FMI relève que « la résilience de l’économie mondiale demeure remarquable: la croissance reste stable et l’inflation revient progressivement à sa cible« .

D’après les dernières projections, la croissance pour 2024 et 2025 restera stable autour de 3,2%, et le taux médian d’inflation globale baissera, passant de 2,8% à la fin de cette année à 2,4% à la fin de 2025.

Lire aussi : Maroc: le FMI projette une croissance de 3,1% en 2024 et 3,3% en 2025

La résilience de la croissance et l’accélération de la désinflation s’expliquent par l’évolution favorable de l’offre, notamment « la dissipation des chocs » sur les prix de l’énergie, explique la même source, en relevant l’impact du rebond marqué de l’offre de main-d’œuvre soutenu par des flux d’immigration importants dans de nombreux pays avancés, ainsi que des mesures « décisives » sur le plan de la politique monétaire.

« Malgré ces évolutions bienvenues, de nombreuses difficultés persistent et des mesures décisives s’imposent« , nuance le FMI qui se dit préoccupé par la hausse des taux d’inflation et les grandes disparités entre les pays en développement à faible revenu et le reste du monde. Selon l’institution internationale, « la récente performance exceptionnelle des États-Unis est impressionnante et constitue un vrai moteur de croissance mondiale, mais elle est fortement tributaire de facteurs relatifs à la demande, dont une orientation budgétaire incompatible avec une viabilité des finances publiques à long terme« .

Dans la zone euro, la croissance s’accélère cette année, mais à partir de niveaux très bas alors que l’économie chinoise pâtit d’un « fléchissement persistant » de son secteur immobilier.

En même temps, beaucoup d’autres pays émergents et de pays en développement ont « le vent en poupe« , selon le FMI, qui relève par ailleurs que « la divergence croissante entre beaucoup de pays en développement à faible revenu et le reste du monde est inquiétante« .

« La croissance de ces pays est révisée à la baisse, tandis que leur inflation est révisée à la hausse. Pire encore, contrairement à la plupart des autres régions, les estimations relatives aux séquelles économiques subies par les pays en développement à faible revenu, y compris certains de grande taille, ont été révisées à la hausse, ce qui indique que les pays les plus pauvres peinent encore à tourner la page de la pandémie et de la crise du coût de la vie« , selon les experts du FMI qui recommandent des réformes « structurelles« .

Dans ses projections, l’institution de Bretton Woods s’inquiète aussi de la flambée des taux d’intérêt et de la dynamique de la dette souveraine devenue « moins favorable« , en particulier aux pays émergents très endettés.

Avec MAP

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