Elections présidentielles en Algérie : le gouvernement prépare l’agenda de Gaïd Salah
Par Khadija Skalli
Le gouvernement algérien s’active pour organiser les élections présidentielles selon l’agenda imposé par le chef d’état-major de l’Armée Ahmed Gaïd Salah. Deux projets de loi organique, dont l’un est relatif à l’Autorité nationale indépendante des élections et l’autre au régime électoral, ont été élaborés et adoptés en conseil de ministre. Ils ont été présentés aujourd’hui à l’Assemblée populaire nationale.
Le gouvernement algérien se mobilise pour l’organisation des élections présidentielles avant la fin de l’année. Deux projets de loi organique, dont l’un est relatif à l’Autorité nationale indépendante des élections et l’autre au régime électoral, ont été élaborés et adopté en conseil de ministre, présidé par le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah. Ces deux textes de loi ont été présentés aujourd’hui mercredi 11 septembre par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Cette mobilisation fait suite à l’appel lancé lundi 2 septembre par le chef d’état-major de l’Armée Ahmed Gaïd Salah, de convoquer le corps électoral le 15 septembre et d’organiser les élections avant fin décembre.
Quelles sont les nouveautés de ces textes de loi ?
Le projet de loi organique relatif à l’Autorité nationale indépendante des élections prévoit le transfert « de toutes les prérogatives des autorités publiques, à savoir administratives en matière électorale, à l’autorité indépendante en charge des élections », rapporte l’Agence algérienne APS.
Cette instance aura pour mission « d’organiser, de surveiller le processus électoral et de superviser toutes ses étapes, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats préliminaires ».
Selon le communiqué publié sur le site de l’APS, cette autorité aura « toutes les prérogatives, qui étaient confiées à l’administration publique en matière électorale et disposera de son propre budget de fonctionnement et des affectations destinées aux opérations électorales ». Elle supervisera le processus électoral à travers l’ensemble du pays et à l’étranger.
« En ce qui concerne le projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative au régime électoral, les amendements introduits ont porté sur la préparation et l’organisation des opérations électorales, en sus d’un volet réservé à l’élection présidentielle », précise l’APS.
Parmi les modifications introduites par le projet de loi, « l’obligation pour le concerné de déposer en personne » la déclaration de sa candidature au poste de président de la République auprès du président de l’Autorité nationale indépendante en charge des élections « au lieu du Conseil constitutionnel ».
Autre nouveauté, le nombre de formulaires de souscription de signatures individuelles a, en vertu du même texte, été « réduit » à 50.000 signatures individuelles d’électeurs inscrits sur une liste électorale, au lieu de 60.000 signatures.
Que dit le mouvement populaire ? Il ne faiblit pas. Il continue à manifester dans les rues en scandant « non aux élections ». Les Algériens exigent d’abord le départ des figures de l’ancien système.