(Enquête)- La législation sur la transplantation d’organes soulève des inquiétudes chez les médecins

Dans une enquête réalisée par une association luttant contre les maladies rénales et promouvant le don d’organes, il ressort que la plupart des médecins au Maroc ne sont pas bien informés sur la législation entourant la transplantation d’organes. L’étude, relayée par le journal Al Ahdath Al Maghribia, met en lumière un manque de connaissances et de formation parmi les professionnels de la santé.

Les résultats de l’enquête indiquent que 64% des médecins seraient prêts à donner un organe de leur vivant, et ce chiffre grimpe à 76% après leur décès. De plus, 80% des médecins expriment le désir d’en savoir davantage sur le sujet. Toutefois, plus de la moitié des médecins interrogés se considèrent comme ayant des connaissances « médiocres », et 26% estiment les leurs comme « moyennes ».

L’étude révèle également que les médecins ont été peu formés ou informés sur le sujet, avec 67% d’entre eux affirmant n’avoir jamais assisté à un cours ou à une réunion portant sur le don d’organes. De plus, 74% des médecins admettent ne pas connaître la législation en la matière, et 77% ne savent pas quelles sont les positions de l’Islam sur ce sujet.

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Cette situation préoccupante au Maroc est décriée par l’association qui a mené l’enquête. Actuellement, seules 1 200 personnes se sont inscrites comme donneurs d’organes auprès des tribunaux. Ce nombre est considéré comme un échec dans la promotion de la culture du don d’organes. Par ailleurs, le pays souffre d’une pénurie de transplantations, alors que 32 000 patients sont en attente d’une greffe rénale. Depuis les années 1980, seulement 600 transplantations rénales ont été réalisées.

Face à ce constat alarmant, l’association appelle à un changement et demande la mise en œuvre des recommandations de 2022. Ces recommandations portent sur les obstacles humains, juridiques, religieux et économiques rencontrés dans le domaine de la transplantation d’organes.

Cependant, des progrès ont été réalisés sur le plan technique et juridique. Les hôpitaux du royaume sont équipés et disposent du personnel compétent pour effectuer des transplantations d’organes. De plus, le ministère de la Santé a adopté une loi réglementant le système de don et de transplantation, dans le but de protéger contre le trafic d’organes.

Dans ses recommandation, l’enquête prône la sensibiliser et former les médecins sur la législation et les pratiques entourant la transplantation d’organes. En plus les recommandations insistent sur l’établissement d’une collaboration entre les autorités sanitaires, les professionnels de la santé et les associations spécialisées afin d’améliorer la situation actuelle et d’offrir une meilleure prise en charge aux patients en attente de greffe.

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