Une enveloppe budgétaire de 160 MDH allouée à la politique de proximité par le ministère de la Culture

 Le ministère de la Culture a alloué un montant de 160 millions de dirhams (MDH) annuellement, durant la période 2012-2016, à l’axe réservé à la politique de proximité, soit 67 % du budget d’investissement, en plus des dotations exceptionnelles inscrites dans le cadre des « projets royaux » qui ont été inaugurés.

Lors de cette période, il a été procédé au lancement des travaux de 51 nouvelles institutions culturelles, y compris les deux temples de la culture, les grands théâtres de Rabat et de Casablanca, a précisé jeudi le ministère dans un document intitulé « la politique culturelle au Maroc : entre ambitions et réalité, évaluation de la politique gouvernementale dans le domaine culturel », dans lequel il présente le bilan de son programme d’action durant la période 2012-2016.

Durant la même période, le ministère a organisé annuellement 1.500 activités dans ses centres culturels, 200 activités pour encourager la lecture publique, 670 pièces de théâtre, 160 expositions et 20 festivals artistiques et patrimoniaux dans les différentes provinces du Royaume, en plus d’une dizaine d’activités culturelles lors des Salons du livre.

Concernant le volet consacré au soutien aux créateurs et à la création, le document s’est penché sur le nouveau système lié au soutien à la création et aux créateurs, mis en place par le ministère de tutelle entre 2012 et 2013, et qui a vu le jour en 2014, faisant observer que « ce système a permis essentiellement d’augmenter de manière concrète le soutien, de 11 MDH en 2012 à 65 MDH en 2016 », outre le soutien à environ 3.142 projets culturels et artistiques, la préparation de plusieurs de projets de soutien accompagnant la création et les créateurs, ainsi que le soutien à la mutuelle des artistes (3 MDH en 2016).

Pour ce qui est de la préservation et de la valorisation du patrimoine, le document a noté que ce secteur a bénéficié, au cours de la période précitée, de la mobilisation de 140 MDH chaque année, ajoutant que le ministère a procédé à l’inscription et au classement de nombre de sites historiques et de patrimoine mobilier.

 

Parallèlement, le ministère a élaboré une Stratégie nationale pour la protection et la valorisation du patrimoine, créé un système d’Inventaire et de documentation du patrimoine, mis en place un Système d’information géographique (SIG) et bien d’autres institutions qui œuvrent dans le domaine des monuments historiques et des sites archéologiques.

Il a procédé également à l’inscription et au classement de 237 sites, monuments et patrimoine mobilier au niveau national, au classement de la ville de Rabat ainsi qu’à l’inscription du Festival des cerises et des pratiques et savoir-faire liés à l’arganier au patrimoine mondial de l’humanité.

Par ailleurs, l’enveloppe budgétaire qui a été allouée à la diplomatie culturelle est passée de 3 MDH en 2012 à 10 MDH en 2016, précise-t-on de même source, rappelant que le Maroc a ratifié la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et mis en œuvre les dispositions d’une série d’accords conclus avec un nombre de pays et d’organisation internationales, notamment, la France, l’Espagne et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), outre la conclusion de 16 accords, de protocoles de coopération et de nouveaux programmes exécutifs. Il a en outre organisé et participé à 161 manifestations culturelles à l’échelle internationale et abrité environ 50 événements culturels étrangers.

L’axe de la gouvernance et de la gestion a, quant à lui, bénéficié d’une enveloppe budgétaire de 711,2 MDH en 2016, contre 593,9 MDH en 2012, soit une hausse de 19,7% et un taux de réalisation de plus de 90 %, a noté le document, faisant remarquer que ce budget n’a pas dépassé 0,22 % du budget général de l’Etat.

La publication de ce bilan qui porte sur le plan d’action du ministère de la Culture au cours de la période 2012-2016 constitue, selon le document, une initiative qui s’impose pour deux raisons majeures, la première est « politique et morale liée au devoir de rendre des comptes sur l’action des autorités publiques œuvrant dans ce domaine » et la seconde est d’ordre pragmatique visant à fournir des informations de base à caractère culturel, ce qui permet d’évaluer les politiques du gouvernement dans ce domaine.

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