Environnement et suivi scientifique  de conservation du Vautour de Rüppel au Maroc

Ifrane – Mohamed Drihem 

En célébration de la Journée Mondiale de lutte contre la désertification et la sècheresse, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) avait procédé à des lâchers de faunes sauvages au niveau de Jbel Ben Iji – le plus haut sommet du Parc nationale d’Ifrane (2400 m) – pas trop loin de Timahdite, à savoir : 29 mouflons à manchettes, dont 3 munis de collier GPS, 12 gazelles de cuvier et 5 Vautours de Rüppell.

Cette Première au niveau du Parc National d’Ifrane a eu lieu en présence de Mme Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc, Abderrahim Houmy, Directeur Général de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts par intérim, Mihoub Mezouaghi, Directeur de l’Agence Française de Développement au Maroc, Mme Rima Le Coguic Directrice Générale Adjointe d’Expertise France et Mme Rhimou El Hammoumi, Présidente du groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc (GREPOM).

Pour rapprocher davantage nos fidèles lecteurs et lectrices de cette première du genre réalisée au niveau du Parc National d’Ifrane concernant la réintroduction du Faucon dans la Région, nous avons abordé le Pr Rhimou Hammoumi qui a bien voulu nous accorder cette déclaration sur le suivi scientifique en vue de la conservation du Vautour de Rüppel au Maroc.

Elle indique que « originaire du Sahel en Afrique, le Vautour de Rüppell est classé en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICL), depuis 2015, suite à son rapide déclin en particulier dans la partie occidentale de cette zone. 

Ce déclin précise-t-elle, peut être attribué à la perte d’habitat, à l’empoisonnement et à d’autres facteurs. Et d’ajouter, depuis 1992, le vautour de Rüppell est considéré comme une espèce erratique en Europe, principalement en Espagne et au Portugal. 

Selon le Pr Rhimou, depuis que l’espèce est observée régulièrement au Maroc, un programme de suivi scientifique est établi en collaboration entre l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), GREPOM : Birdlife Maroc et d’autres partenaires nationaux et internationaux. Ce programme, précise-t-elle, a pour objectif de contribuer à la compréhension des mouvements de l’espèce et son écologie spatiale lors de sa dispersion à travers le Maroc, ainsi que l’identification des menaces potentielles qui peuvent l’affecter dans notre région.

A travers le projet « Maintien et amélioration des pratiques pastorales traditionnelles pour la conservation des vautours et leurs habitats dans la zone protégée de Jbel Moussa » financé par le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (Critical Ecosystem Partnership Fund : CEPF) et mis en œuvre par le GREPOM/BirdLife Maroc avec l’appui de l’Agence Nationale de Eaux et Forêts (ANEF), GREPOM/ Birdlife Maroc a procédé au marquage de 5 vautours avec des balises GPS et des marques alaires qui ont été lâchés par l’ANEF au Parc National d’Ifrane, près des falaises de Timahdit. 

Ce lâcher rappelle-t-elle, survenait à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, organisée par l’ANEF à la maison de la cédraie le 17 juin 2022 et pendant laquelle, l’ANEF a procédé à la réintroduction dans le parc National d’Ifrane de deux autres espèces menacées, à travers le lâcher de 29 mouflons à manchettes, dont 3 munis de collier GPS, et 12 gazelles de cuvier.

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