Erdogan ne soutient pas l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi qu’il n’était pas possible pour son pays, membre de l’OTAN, de soutenir les projets d’adhésion de la Suède et de la Finlande au pacte, affirmant que les pays nordiques « abritent de nombreuses organisations terroristes ».

« Nous suivons les développements concernant la Suède et la Finlande, mais nous n’avons pas d’avis positif », a déclaré Erdogan aux journalistes à Istanbul, estimant que l’OTAN avait commis une erreur en acceptant la Grèce comme membre par le passé.

« En tant que Turquie, nous ne voulons pas répéter des erreurs similaires. En outre, les pays scandinaves sont des maisons d’hôtes pour les organisations terroristes », a affirmé M. Erdogan.

« Ils sont même membres du parlement dans certains pays. Il n’est pas possible pour nous d’y être favorables », a-t-il ajouté.

Bien que la Turquie ait officiellement soutenu l’élargissement depuis son adhésion à l’OTAN il y a 70 ans, son opposition pourrait poser un problème à la Suède et à la Finlande étant donné que les nouveaux membres doivent obtenir un accord unanime.

Le projet de la Finlande de demander l’adhésion à l’OTAN, annoncé jeudi, et le fait que la Suède devrait suivre, entraîneraient l’élargissement de l’alliance militaire occidentale que le président russe Vladimir Poutine a voulu empêcher en lançant, le 24 février, son « opération militaire spéciale » en Ukraine.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que les Finlandais seraient « chaleureusement accueillis » et a promis un processus d’adhésion « souple et rapide », qui est également soutenu par Washington.

La Turquie a toutefois critiqué à plusieurs reprises la Suède et d’autres pays d’Europe occidentale pour la façon dont ils traitent les organisations considérées comme terroristes par Ankara, notamment les groupes militants kurdes PKK et YPG, ainsi que les partisans du prédicateur islamique Fethullah Gulen, basé aux États-Unis.

L’OTAN stipule que l’adhésion est ouverte à tout « État européen en mesure de promouvoir les principes du présent traité et de contribuer à la sécurité de la région de l’Atlantique Nord ».

Avec MAP

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