L’Orchestre Philharmonique du Maroc brille à la 18è édition du Festival « Printemps Musical des Alizés »
L’Orchestre Philarmonique du Maroc, sous la baguette d’Olivier Holt, a enflammé la scène de la Place El Menzah, vendredi soir à Essaouira, avec un concert grandiose programmé dans le cadre de la 18è édition du Festival « Printemps Musical des Alizés » qui se poursuit jusqu’au 29 courant dans la cité des alizés.
Une heure et demi durant, le public présent parmi les mordus de la musique classique, de chambre et de l’art lyrique aussi bien marocains qu’issus d’autres cieux, ont été conviés à partir en ballade, en renouant avec l’œuvre de l’une des icônes du romantisme à savoir Ludwig van Beethoven, avec « l’ouverture Fidelio ». Pour rappel « Fidelio » est le seul opéra écrit par Beethoven mais qui a eu du mal à se faire une place, c’est pourquoi, il a écrit 4 ouvertures différentes pour cet opéra.
Les quatre ouvertures composées pour son opéra « Fidelio » (les trois ouvertures Léonore et l’ouverture Fidelio) sont le reflet des différentes versions qu’a connues cette œuvre et des difficultés qu’a rencontrées le compositeur pour l’imposer au public, rappelle-t-on.
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Pour joindre l’utile à l’agréable et permettre aux festivaliers de passer des moments inoubliables en toute convivialité et douceur, l’Orchestre Philarmonique du Maroc avec Deborah Nemtanu au violon, ont offert, chaleureusement, au public un concerto de Mendelssohn « Concerto pour violon n°2 opus 65 », un véritable pilier du répertoire concertant pour violon. L’œuvre est une structure assez classique, mais avec les formes mélodiques, le lyrisme et l’inspiration dont faisait preuve ce compositeur de renommée, on se place là au cœur du Romantisme.
Par la suite, les musiciens ont mis le cap sur le répertoire musical de Mozart pour interpréter « la Symphonie n°40 KV.550 », un concerto en tonalité mineure qui a été produite, rappelle-t-on, dans un contexte assez particulier dans la vie de Mozart, alors que son pays était en guerre, sa popularité décroissait et il venait à peine de perdre sa fille, âgée d’un an.
C’est peut-être sous cette trame de fond et cette ambiance, que cette symphonie a été écrite. Elle est en quatre mouvements, le premier est construit autour d’un rythme presque obsessionnel sur lequel, va se construire presque tout ce mouvement, le deuxième est à la fois sombre et grave, un troisième mouvement « vigoureux » et « farouche », avant qu’on arrive à un 4è mouvement qui est d’une expression assez étonnante pour l’époque finalement.
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Et pour clore la soirée en beauté, sous les applaudissements continus en hommage incandescent à ce style musical envoûtant, l’Orchestre Philarmonique du Maroc n’a pas trouver mieux que d’opérer, d’un grand professionnalisme et un talent des plus confirmés, un passage en douceur de Mozart à Brahms bien que les œuvres musicales interprétées ont été tout naturellement éloignées dans le temps.
Avec cette première soirée, l’Orchestre Philarmonique du Maroc a ainsi livré la première partie de l’histoire de « Roméo… », adressant ainsi une invitation solennelle au public à venir nombreux samedi soir découvrir dans ce même espace, la seconde partie de cette histoire « ….Et Juliette ».
Lors de cette seconde soirée, l’Orchestre Philarmonique du Maroc livrera au public l’amitié entre Brahms et Schumann à travers deux œuvres emblématiques des compositeurs de Concerto pour violoncelle de Schumann, avec Dominique de Williencourt et la première symphonie de Brahms.