Europe : Record de jours de « stress thermique extrême » en 2023

L’Europe a connu en 2023 un nombre record de jours où la chaleur ressentie a été « extrême » pour les corps humains, à cause de températures au-delà de 35°C ou 40°C, selon un rapport de l’observatoire européen Copernicus et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié lundi.

« L’année 2023 a atteint un nombre record de jours de +stress thermique extrême+, c’est-à-dire de journées où la +température ressentie+ a dépassé l’équivalent de 46°C », indique ce document, relevant que l’indice de « stress thermique » prend en compte l’effet sur le corps humain de la température, aggravé par des facteurs comme l’humidité, l’absence de vent ou la chaleur du béton urbain.

« Nous observons une tendance à la hausse du nombre de jours de stress thermique en Europe, et 2023 n’a pas fait exception » avec ce nouveau record, qui n’est toutefois pas quantifié dans le rapport, a déclaré à cet égard Rebecca Emerton, climatologue à Copernicus.

Lire aussi : Les changements climatiques provoquent des vagues de chaleur plus longues

Le 23 juillet, au plus fort de la canicule, 13% de l’Europe connaissait un degré au moins de stress thermique, du jamais-vu. La chaleur extrême a notamment frappé le sud de l’Europe, où la température de l’air a atteint jusqu’à 48,2°C en Sicile, soit 0,6 degré de moins que le record continental.

Outre les canicules, le continent a subi de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes au cours de l’année: deux millions de personnes ont été touchées par des inondations ou des tempêtes, des sécheresses sévères ont affecté la péninsule ibérique et l’est de l’Europe et le plus grand incendie de forêt de l’histoire du continent a dévasté 96.000 hectares en Grèce, souligne le rapport.

Ces catastrophes ont coûté 13,4 milliards d’euros, à 80% imputables aux inondations lors d’une année marquée par des précipitations très au-dessus de la moyenne, notent les deux institutions.

Le rapport s’attarde particulièrement sur l’impact sanitaire des canicules, alors que le réchauffement climatique rend les étés de plus en plus chauds et meurtriers sur le continent.

Au niveau mondial, 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, sous l’effet du changement climatique accentué par le retour du phénomène cyclique El Niño. Et la température des océans, qui absorbent 90 % de l’excès de chaleur provoqué par l’humanité, se maintient à des chaleurs inédites depuis un an.

Avec MAP

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