Faute de financement, l’UNICEF avertit que des millions d’enfants vulnérables sont menacés
Des millions d’enfants vivant dans des zones touchées par des conflits et des catastrophes naturelles sont menacés par le manque substantiel de financement pour des programmes humanitaires qui sauvent des vies, a averti, mardi, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF).
À ce jour, l’UNICEF n’a reçu que 54% des 4,16 milliards de dollars nécessaires pour répondre aux besoins de base en matière de santé, d’éducation, de nutrition et de protection de 41 millions d’enfants dans 59 pays cette année. A l’approche du dernier trimestre de 2019, le déficit de financement se situe à 46%, a déploré l’agence onusienne.
« Des millions d’enfants vulnérables dans le monde souffrent des conséquences graves de crises humanitaires de plus en plus complexes », a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore, dans un communiqué.
« Sans ressources supplémentaires, ces enfants n’iront pas à l’école, ne seront pas vaccinés, ne recevront pas une nutrition adéquate ni ne seront protégés de la violence et des abus », a-t-elle mis en garde.
« Bien que nous continuions à demander la fin des conflits et une meilleure préparation aux situations d’urgence, nous avons besoin de l’aide supplémentaire des donateurs pour nous aider à répondre aux besoins les plus élémentaires des enfants », a ajouté Mme Fore.
Selon l’UNICEF, parmi les pays où les déficits de financement sont les plus importants figurent le Pakistan (83%), le Cameroun (80%), le Burkina Faso (76%) et le Venezuela (73%).
Les urgences à grande échelle en Syrie et au Yémen, ou encore en République démocratique du Congo et au Bangladesh demeurent également largement sous-financées.
Si ces déficits de financement persistent jusqu’à la fin de l’année, les conséquences pour les enfants seront désastreuses, a martelé l’UNICEF.