Les femmes de l’Oriental en quête d’une justice climatique intégrant l’égalité des sexes

 Des militants et militantes associatifs, issus de l’Oriental, se sont donnés dimanche rendez-vous à Oujda pour débattre des effets des changements climatiques sur la femme et examiner les moyens d’instaurer une justice climatique basée sur l’égalité du sexe dans la perspective de la COP22 prévue à Marrakech en novembre.

Les participants majoritairement des femmes et des militantes associatives, étaient réunies dans le cadre du premier atelier du projet « Pour une justice climatique intégrant l’égalité des sexes, homme/femme », organisé à l’initiative du Collectif marocain du volontariat (CMV) avec le soutien de l’ambassade de Finlande au Maroc.

Intervenant à cette occasion, le président du CMV, Mahmoud Allioua a souligné que cet atelier est le premier d’une série de quatre rencontres prévues à travers le Royaume visant à créer un espace pour permettre à la femme marocaine de faire entendre sa voix en préparation d’une plaidoyer à l’occasion de la COP22 sur les changements climatiques et leurs effets sur la femme rurale en particulier.

Il s’agit d’élaborer une série de propositions pour la défense du droit de la femme à l’égalité avec l’homme quel que soit le domaine d’activité, les changements climatiques étant «une entrée principale » pour aborder une telle question, a indiqué M. Allioua, mettant l’accent sur les effets de ces changements sur l’égalité homme/femme au Maroc et dans le monde.

Dans le cadre de la sensibilisation des femmes de l’Oriental à cette problématique, le militant associatif Rachid Hamzaoui a présenté un exposé sur le contexte global des changements climatiques dans le monde, les causes et les effets, déplorant que les femmes, rurales surtout, soient les premières victimes en l’absence d’une politique favorisant l’égalité entre sexes en la matière.

M. Hamzaoui a souligné l’importance de cet atelier dans la mesure où il permet à des femmes de la région d’être au courant des effets de ces changements sur leur quotidien, leur foyer et leur évolution, ajoutant qu’il offre l’occasion pour la société civile de se préparer à la COP22 prévue à Marrakech.

De son côté, Aicha Bentaieb, présidente d’une coopération féminine à Ain Bni Mathar (80 km d’Oujda) a indiqué à la MAP que cette rencontre est d’une importance cruciale pour les participantes en ce sens qu’elle offre une occasion pour la sensibilisation de la femme de l’Oriental aux effets des changements climatiques et leur impact sur sa situation en général.

Selon les organisateurs, cet atelier, l’un des quatre rencontres programmées dans ce cadre à travers le Royaume, « s’inscrit dans la dynamique de la société civile qui accompagne la préparation et la participation à la COP22 ».

Le CMV, porteur de ce projet, œuvre à la mobilisation de la femme marocaine, des associations et des élus « pour qu’ils soient une force de proposition dans la thématique de l’égalité des sexes et des changements climatiques qui touchent particulièrement la femme ».

Le Collectif qui entend ériger l’égalité des sexes en axe capital de la COP22, organise des actions de sensibilisation, de réflexion, de concertation, de valorisation et d’échange de pratiques dans l’optique de mobiliser les différents acteurs de développement local autour des conséquences des changements climatiques sur les femmes marocaines.

Il s’agit, indique-t-on, de faire participer la femme marocaine dans les pré-COP22 et d’y apporter sa contribution en influençant les politiques climatiques nationales et internationales via « le lancement d’un mémorandum et des actions de plaidoyer ».

Le projet « Pour une justice climatique intégrant l’égalité des sexes, homme/femme » a pour objectif principal la sensibilisation des acteurs de développement local notamment les élus, les décideurs politiques et associatifs ainsi que le grand public aux conséquences des changements climatiques sur les femmes.

Il vise en outre à renforcer le savoir et le savoir-faire de la population locale en matière d’adaptation aux changements climatiques et promouvoir une dynamique de plaidoyer pour une justice climatique réduisant les inégalités des sexes.

Outre la région de l’Oriental, trois autres ateliers sont prévus à Daraa-Tafilalt, Souss-Massa et Safi-Marrakech avec la participation de jeunes en majorité des femmes, d’acteurs du développement local -tous secteurs confondus- et d’académiciens.

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