France : Plus de 4000 entreprises impactées par le mouvement des « gilets jaunes »

Plus de 4000 entreprises ont vu leurs activités impactées par « les gilets jaunes » les obligeant à mettre au chômage partiel près de 59.000 salariés, selon des données officielles rendues publiques mardi.

« Au 7 janvier, 4.047 entreprises avaient déposé, auprès des services du ministère du Travail, une demande d’activité partielle en raison du mouvement des « gilets jaunes », pour un total de 58.912 salariés concernés », précisent dans un communiqué conjoint la secrétaire d’Etat française auprès du ministre de l’Economie, Agnès Pannier-Runacher et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, Olivier Dussopt.

Les deux ministres ont tenu une réunion mardi avec les représentants des fédérations de commerçants et d’artisans pour évaluer l’impact économique du mouvement des « gilets jaunes » et l’effet des mesures d’aide et d’accompagnement prises par le gouvernement le 26 novembre dernier.

Les demandes d’activité partielle concernent principalement des PME (92,5% des demandes émanant d’entreprises de moins de 50 salariés) et les secteurs du commerce (34,6% des demandes), de la construction (14,2%) et de l’hôtellerie-restauration (10,8%).

→ Lire aussi : «Gilets jaunes»: le gouvernement décide de durcir les sanctions et de renforcer le dispositif de sécurité

Selon les deux responsables, la remontée des achats des consommateurs observée fin décembre, ne permettra pas de compenser le manque à gagner de fin novembre-début décembre pour les commerçants.

Dimanche dernier, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud avait annoncé que le gouvernement allait débloquer 32 millions d’euros pour des salariés mis au chômage technique du fait des manifestations des « gilets jaunes ».

Le chômage partiel permet aux salariés qui connaissent une réduction de leur temps de travail de toucher une indemnité d’activité partielle versée par l’employeur. Celui-ci reçoit en contrepartie une allocation cofinancée par l’État et l’Unedic, l’organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage en France.

De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire avait affirmé que «la crise» des «Gilets jaunes» coûtera à l’économie française 0,1 point de croissance. Outre l’impact sur la croissance, M. Le Maire a également mis l’accent sur les répercussions que cette crise est de nature à avoir sur «l’attractivité» de la France.

Récemment, la Banque de France (BdF) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avaient abaissé tous les deux leur prévision de croissance pour l’économie française à 1,5% pour 2018. Le gouvernement, lui, continue de tabler officiellement sur 1,7%.

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