France: un syndicat dénonce des “violences inacceptables” de la police contre les cortèges syndicaux

La Fédération Syndicale Unitaire (FSU) a dénoncé, mercredi, des “violences inacceptables” de la police contre les cortèges syndicaux lors des manifestations organisées mardi en France à l’occasion de la 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

A Paris, alors que les manifestants défilaient pacifiquement derrière la banderole de la FSU, le service d’ordre a été pris à partie sans raison lors d’une intervention de la police contre un manifestant, souligne le syndicat dans un communiqué, alors que la France a été rappelée à l’ordre récemment par le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU concernant la situation des droits de l’Homme dans le pays et les violences policières.

Coup de poing totalement gratuit de la part d’un policier contre un membre de SO (Solidarité ouvrière, ndlr), projection à terre d’un autre, coup à la jambe contre une militante”, note la FSU.

A Lyon, le cortège intersyndical a également été l’objet de charges policières d’une “violence inouïe”, et plusieurs militantes et militants sont blessés, ajoute-t-on de même source.

Rien ne justifie de s’en prendre à des militants dont le rôle est d’assurer la sécurité des manifestants et le bon déroulement des manifestations, dénonce le syndicat qui pointe des « interventions policières dangereuses » pour les manifestants et une « brutalité » qui est avant tout une atteinte à la liberté de manifester pacifiquement pour contester une réforme « régressive”.

La FSU exige qu’une enquête soit ouverte au plus vite sur ces faits afin qu’ils ne restent pas impunis et dit attendre en particulier une expression du gouvernement quant aux dérives des pratiques de maintien de l’ordre constatées à l’endroit des services d’ordre syndicaux, et des carrés de tête des manifestations organisées par les organisations syndicales.

La FSU envisage d’ores et déjà toutes les suites qui lui paraîtront nécessaires, y compris judiciaires, précise le communiqué.

Les forces de l’ordre ont eu recours, mardi, au gaz lacrymogène et aux canons à eau pour disperser la manifestation contre la réforme des retraites à Nantes.

Un manifestant aurait été blessé aux jambes et aux bras, rapporte Ouest-France.

A Rennes, où quelque 10.000 personnes sont descendues dans la rue pour demander le retrait de la réforme des retraites, des tensions se sont produites à la fin de la manifestation et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène afin d’évacuer les derniers manifestants toujours sur place.

Avec MAP

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