Fruits et légumes : une nouvelle flambée des prix est en cours
Une nouvelle hausse des prix, qui s’intéresse cette fois-ci aux fruits et légumes, est en train de se manifester. Cette augmentation est due aux aléas climatiques, à la levée des droits d’importation par la Mauritanie et à l’augmentation de la demande, notamment en cette période. Cette hausse devient de plus en plus difficile à appréhender.
Actuellement, les prix des fruits et légumes connaissent une augmentation notable, attribuable certes aux aléas climatiques, mais aussi à une demande croissante. Cependant, les professionnels pointent également du doigt la levée des droits d’importation par la Mauritanie comme un facteur clé de cette inflation. Parallèlement, d’autres problèmes majeurs identifiés lors des processus de production aggravent la situation pour les consommateurs.
La tomate, très prisée par les Marocains tant pour la consommation que pour l’exportation, se vendait il y a quelques semaines entre 5 et 7 dirhams. C’était à l’époque où la Mauritanie avait imposé des droits d’importation, contestés par les exportateurs de tomates marocains. Cependant, depuis la suppression de ces droits, le prix du kilogramme de tomates a grimpé à environ 10 dirhams.
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Au-delà de la Mauritanie, les exportateurs marocains cherchent à conquérir de nouveaux marchés, notamment ceux des pays du Sahel.
En effet, à la fin de l’année 2022, les exportations de fruits et légumes vers la Mauritanie ont atteint un record de 490 millions de dirhams (MDH), dont 92,78 MDH pour les tomates. Néanmoins, cette valeur, qui ne représente que 3,42 % des exportations globales, reste marginale. La majorité des exportations marocaines de fruits et légumes destinées à la Mauritanie ou aux pays du Sahel est de qualité inférieure, surtout si on les compare aux produits destinés aux pays européens, qui exigent des normes de qualité plus strictes.
Par conséquent, les producteurs marocains, qui avaient misé sur ce marché, souvent lié par des contrats annuels, réalisent désormais qu’il existe un autre marché, moins exigeant mais potentiellement tout aussi, voire plus, rentable.
Depuis la reprise des exportations vers la Mauritanie, des experts constatent que cette hausse des prix est également due aux aléas climatiques, qui ont un impact significatif sur la détermination des prix.
En outre, concernant la production, il est important de souligner que les effets de la sécheresse sont toujours présents. Certes, les pluies de mars et avril ont eu un impact positif sur les réserves d’eau, mais elles n’ont pas fondamentalement changé la situation : les réserves des barrages présentent toujours un déficit, car le taux de remplissage au 21 mai 2024 n’est que de 32 %.