Gazoduc Maroc-Nigéria: Un projet de « 25 milliards de dollars » d’investissements, profitable à 440 millions d’Africains
Le projet de gazoduc Maroc-Nigéria passe à la vitesse supérieure. Les études sont à un stade avancé. Le mégaprojet est désormais à la deuxième phase des études d’ingénierie préliminaires et fait l’objet d’une enveloppe budgétaire qui devrait s’élever à 25 milliards de dollars. Une fois achevé, le projet changera la face de l’Atlantique et profitera à 440 millions d’Africains.
Le gazoduc Maroc-Nigéria est à la deuxième phase des études d’ingénierie préliminaires. Il fait désormais l’objet d’une évaluation de l’impact environnemental et d’enquêtes sur les droits de passage. C’est d’ailleurs ce qu’a indiqué, Mallam Mele Kyari, directeur général de la Nigerian National Petroleum Company Limited (NPCIL), lors de l’édition 2023 du Forum de l’énergie organisée, le jeudi 6 mars, par la Society of Petroleum Engineers (SPE) à Abuja.
Représenté comme étant le plus long gazoduc offshore du monde couvrant environ 5.600 km et traversant 11 pays africains, le mégaprojet semble séduire des partenaires en Afrique de l’Ouest. En effet, Rabat a accueilli, le 5 décembre, la signature de cinq mémorandums d’entente (MoUs) tripartites, respectivement et successivement entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part.
Avec tous ces accords signés et l’intérêt suscité par les différentes parties, le Gazoduc Nigeria-Maroc se révèle être sur la bonne voie. Et ce, à la faveur de la vision éclairée et des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari.
Et ce n’est pas pour rien qu’il suscite tant d’engouement. Le gazoduc Maroc-Nigéria, un projet de grande envergure qui revêt une importance stratégique. Sa vocation ne se limite pas au raccourcissement des distances, loin de là. Mais il se veut être une voie de développement et d’intégration à même d’améliorer la vie de près de 400 millions de personnes. Mais aussi de garantir la sécurité énergétique des pays africains et européens.
Sans oublier que ce projet structurel donnera un nouvel élan au Maroc sur le continent africain sur les plans économique et politique et renforcera la position du Royaume en tant que pays africain leader dans l’investissement en Afrique.
Il s’agit donc d’une artère vitale en mesure d’offrir, aussi bien au Maroc qu’au Nigéria, de multiples opportunités à saisir. Dans ce sens, Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels, souligne, dans une déclaration à la MAP, que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc contribuera fortement à l’amélioration du PIB du Nigéria. Comme il sera d’un grand apport économique pour le royaume dans la mesure où il permettra le renforcement et la diversification des choix et des alternatives sur le marché de l’énergie.
25 milliards d’investissements
La Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPCL) compte investir 12,5 milliards de dollars. Une somme qui lui permettra d’obtenir une participation de 50% dans le projet de gazoduc Nigeria-Maroc dont l’enveloppe budgétaire devrait s’élever à 25 milliards de dollars.
D’ailleurs, l’annonce a été faite, le 06 mars à Abuja, par le président-directeur général du groupe nigérian, Mallam Mele Kyari, lors du Forum de l’énergie et reprise par les médias nigérians et marocains.